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vendredi, 27 mai 2011

Deutliche Warnung an die USA

Deutliche Warnung an die USA: Moskau bezieht Position zu arabischen Aufständen

libya_xlarge.jpgAm Tag vor der Grundsatzrede des amerikanischen Präsidenten Barack Obama zur Nahostpolitik am Donnerstag, dem 19. Mai, äußerte der russische Präsident Dmitrij Medwedew eine deutliche Warnung in Richtung Washington. Auch wenn der Inhalt der Warnung in keinem direkten Zusammenhang zum Nahen und Mittleren Osten steht, zeigt der Zeitpunkt doch, dass sie eine große Bedeutung für die Region besitzt. Sollte es im Falle des neuen Raketenabwehrschildes nicht zu einer Einigung kommen, erklärte der russische Präsident, könnte dies dazu führen, dass sich seine Regierung aus dem neuen Abrüstungsvertrag zurückziehe und in einen neuen Kalten Krieg gegen den Westen eintrete.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/deutliche-warnung-an-die-usa-moskau-bezieht-position-zu-arabischen-aufstaenden.html

La guerre contre la Yougoslavie a affaibli l'euro! (archives 2000)

 

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Archives de "Synergies Européennes" (2000)

 

La guerre contre la Yougoslavie a affaibli l'Euro!

 

En un an, l'Euro a perdu 18% face au dollar, ce qui a contribué à appauvrir l'économie européenne toute entière. Cependant, les raisons d'ordre financier dont parlent à satiété presque tous les journaux européens, en citant notamment l'agressivité des titres américains en bourse, ne constituent finalement qu'une petite fraction de la vérité. Tous savent, au fond, que depuis la guerre contre la Yougoslavie, notre pays et tous les autres pays qui y ont participé, se sont appauvris parce qu'ils ont gaspillé de l'énergie et des ressources gigantesques pour parfaire des tâches exclusivement destructrices. Seulement quand le vainqueur s'empare des dépouilles du vaincu  —c'est-à-dire, à notre époque contemporaine, des richesses minières, des champs pétrolifères, des implantations industrielles, du commerce et des terrains— il peut espérer équilibrer ses comptes.

 

La guerre déclenchée par l'OTAN contre la Fédération de Yougoslavie a vu se dérouler des milliers de missions aériennes et navales, puis terrestres avec l'occupation du Kosovo, ce qui a coûté énormément de carburant, de matériel, d'armes et d'hommes pour un chiffre qui ne sera jamais établi, mais qui, à mon avis, dépasse celui des sommes dépensées par une législation italienne, c'est-à-dire plus de 15.000 milliards de lire. Les indemnités payées aux pilotes qui ont accompli des missions, au personnel, plus les sommes allouées pour l'occupation du Kosovo et l'entretien des troupes qui y stationnent, se chiffrent à 3000 milliards environ. Le coût des moyens militaires qui y sont déployés et des transports monte à 300 milliards. Les aides dites “humanitaires” ont été littéralement “brûlées” en Albanie septentrionale, en Macédoine et au Kosovo et équivalent, aujourd'hui, à près de 800 milliards. Les coûts de la reconstruction de la Yougoslavie sont estimés à 14.000 milliards. Tous ces coûts sont des coûts directs, mais on ne tient nullement compte des coûts indirects dans cette addition, comme ceux qui seront entraînés par le blocage du Danube, de la Save et donc du Canal Rhin-Main-Danube, sans compter ceux que devront payer des pays ou des régions comme la Bavière, l'Autriche, la République tchèque et la Hongrie. Pour la seule Hongrie, on estime qu'ils s'élèveront à 2% du PNB, tandis que 350 embarcations de grandes dimensions sont bloquées sur le Danube entre les ponts détruits. On n'a même pas comptabilisé les autres embarcations de tous types, les remorqueurs et les petites péniches. Pour l'Autriche et la Bavière, nous ne disposons pas de chiffres précis, mais, un seul exemple suffit à nous faire entrevoir l'ampleur de la catastrophe: combien coûtent aujourd'hui les frais de transport des matières premières et du carbone qui arrivaient, via le Danube, à la grande aciérie de Vörst-Alpine à Linz, sur la frontière bavaro-autrichienne?

 

Les économistes de l'UE et les banquiers de la Banque Centrale Européenne seront-ils en mesure de dresser un bilan précis de ce recul général de l'économie continentale? Pour l'Italie, le manque de liens navals entre les ports de Trieste et de Bari a également provoqué des pertes: lesquelles? Non seulement les bombes de l'OTAN dispersées dans l'Adriatique blessent ou tuent les pêcheurs de Chiogiotta et des Pouilles, mais elles provoquent une véritable récession économique pour l'économie de la Padanie en particulier, de toute l'Italie en général. A tout cela s'ajoutent les dommages qui handicapent considérablement les économies de la Roumanie et de la Bulgarie, réduites à leur plus simple expression, et qui ralentissent les activités commerciales sur la ligne maritime qui part du delta du Danube sur les rives de la Mer Noire et aboutit en Géorgie et en Arménie. Indirectement, toutes ces entraves nouvelles constituent un sérieux handicap pour l'économie de toute l'Union Européenne dont les marchandises sont désormais grevées de coûts de transport plus élevés, que ceux-ci s'effectuent par terre ou via le Bosphore. Les marchandises européennes sont donc devenues moins compétitives. La guerre menée contre la Fédération de Yougoslavie, le soutien apporté à l'expansion turque et albanaise dans les Balkans centraux, le maintien d'un corps expéditionnaire important et coûteux dans la province du Kosovo et le blocage du Danube qui ne cesse pas ont aujourd'hui un effet boomerang sur toute l'économie de l'Union Européenne.

 

Archimede BONTEMPI.

(article tiré de La Padania, 8 février 2000; http://www.lapadania.com ).  

 

 

jeudi, 26 mai 2011

Hinter dem Rücken der NATO

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Hinter dem Rücken der NATO: Libysche Rebellenführer stehen kurz vor Einigung mit Gaddafi

Eine Delegation des Nationalen Übergangsrates, der die Rebellen in Libyen vertritt, war am Donnerstag, dem 12. April, zu Gesprächen mit dem britischen Premierminister David Cameron in London eingetroffen. Aufmerksamen und genauen Beobachtern dürfte nicht entgangen sein, dass der Delegation kein einziger Militärkommandeur angehörte. Zwei Tage später reiste die Delegation am 14. April nach Paris weiter, um sich mit dem französischen Staatspräsidenten Nicolas Sarkozy zu treffen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/hinter-dem-ruecken-der-nato-libysche-rebellenfuehrer-stehen-kurz-vor-einigung-mit-gaddafi.html

Krantenkoppen - Mei 2011 (4)

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Krantenkoppen
 
Mei 2011 (4)
 
OPHEF OM SEKSSPEELTJES VOOR KLEUTERS:
"De Zwitserse kleuters wordt op nogal expliciete wijze geleerd dat seks heel erg fijn is. Om de kinderen, van 4 tot 10 jaar oud, sekslessen te geven, mogen zij spelen met houten penissen en pluchen vagina's."
 
 
JORIS VAN SEVEREN AURAIT-IL COLLABORE AVEC LES NAZIS?
"Juste avant mai 40, il avait encore demandé à ses troupes de combattre l’occupant quel qu’il soit. Ce qu’il aurait fait ".
 
 
BEHOUD SYRISCH REGIME HEEFT LOUTER VOORDELEN:
"Het meest opvallende aan de Syrische protestbeweging is haar kleinschaligheid. Op geen enkele vrijdag overschreed het totaal aan demonstranten in heel Syrië het aantal van 50.000 deelnemers. Een overweldigende meerderheid van de 23 miljoen Syriërs wenst dat het huidige regime niet valt. Wat verklaart waarom 29 maart de enige dag was dat er in Syrië inderdaad sprake was van massademonstraties. Volgens de voorzichtigste schattingen namen die dag 6 miljoen Syriërs deel aan demonstraties om hun steun te betuigen aan het Syrische regime. Diezelfde avond echter verklaarden vrijwel alle westerse media 'dat de deelnemers gedwongen zouden zijn door de veiligheidsdiensten om aan deze demonstraties deel te nemen'. Deze berichtgeving heeft veel Syriërs verbitterd en in hun gevoel gesterkt dat er een internationale samenzwering bestaat tegen hun land. (...)
Dit alles blijft echter onbelicht in de filmpjes op YouTube die feitelijk de belangrijkste basis vormen voor de verslaggeving over Syrië. Ander voorbeeld.
Op de vrijdag ná Goede Vrijdag gebeurde er iets uitzonderlijks in Damascus. Het vrijdagsgebed was nauwelijks begonnen toen er een ongekend noodweer losbarstte boven de stad, vergezeld door hagelstenen ter grootte van knikkers. Het rioleringssysteem kon deze waterhoos niet aan en binnen de kortste keren veranderden vele straten in Damascus in complete rivieren. Enkele uren later werd er op Arabische satellieten gemeld dat er deze vrijdag in de Damasceense wijk Maidan een grote protestdemonstratie plaatsvond, geïllustreerd met door mobieltjes opgenomen filmpjes. Het merkwaardige was echter dat de getoonde demonstranten marcheerden over kurkdroge straten onder een stralend blauwe hemel. Dat maakte het onmogelijk dat deze beelden afkomstig waren uit deze wijk. Hetgeen niet belette dat deze filmpjes nog dezelfde dag door media wereldwijd klakkeloos werden overgenomen.
(...) Een overweldigende meerderheid van de Syrische bevolking wenst het voortbestaan van dit regime, een meerderheid incluis onder de Syrische soennieten die niets op hebben met salafisten en hun gedachtengoed.
Het Westen beweert dat ze het democratisch proces in Syrië steunt, maar vormt het respecteren van de wil van het Syrische volk niet het fundament en de eerste voorwaarde van dit proces?"
 

Jean Parvulesco sur la Turquie (2003)

Archives Jean Parvulesco (2003)

 

Jean PARVULESCO:

La Turquie, avant-garde de l'action secrète de l'Al Qaïda en Europe

 

Pour moi, l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, ce serait la fin de celle-ci.

Valéry Giscard d'Estaing.

 

jean parvulesco.gifCe n'est pas parce que l'on se tient, comme nous le faisons nous autres, totalement aux côtés des peuples palestinien et irakien actuellement menacés de génocide par la "conspiration mondialiste" des Etats-Unis et de ce que se tient derrière celle-ci, que l'on ne doit pas moins totalement être, en même temps, contre les grands desseins subversifs de l'Islam fondamentaliste en action. Et on ne peut quand même pas nier le fait que, de tous les chefs d'Etat européens actuellement en fonction, Silvio Berlusconi soit le seul qui, au nom de l'Italie, ait dit de l'Islam fondamentaliste tout ce qu'il fallait dire, ni qu'en chaque occasion il ait ouvertement pris le parti de rappeler et de soutenir la nécessité incontournable de l'intégration de la nouvelle Russie de Vladimir Poutine à part entière —politique, militaire, économique et culturelle— dans l'Union Européenne.

 

Des récents événements décisifs dans leur affirmation et dans leurs conséquences immédiates viennent de confirmer d'une manière dramatique l'urgence extrême de l'ensemble des options politico-stratégiques à faire nôtres, contre les ingérences européennes subversives en cours de se préciser de la part de l'Islamisme fondamentaliste, à travers ses avancées en Turquie, et pour l'intégration inconditionnelle de la Russie au sein de l'Union Européenne. Quels sont ces récents événements? Avant tout, le glissement de la Turquie  —pour le moment quelque peu dissimulé encore—  vers l'islamisme fondamentaliste à travers l'arrivée au pouvoir à Ankara du AKP, le "Parti de la Justice et du Développement" de Recep Tayyip Erdogan, et l'entrée, donc, de la Turquie dans la sphère d'influence de l'Al Qaïda d'Oussama Ben Laden. Et de par cela même, l'extraordinaire danger représenté pour l'ensemble du continent européen par les projets en cours concernant l'admission  —tout à fait prochaine—  de la Turquie au sein de l'Union Européenne.

 

Les choses importantes se passent toujours dans l'ombre, aujourd'hui comme hier. Il est grand temps que l'on s'en rende compte, il y va de notre survie même.

 

Un Hiroshima politique s'est produit en Europe, le 3 novembre dernier, dont personne ne semble s'en être encore aperçu : la prise du pouvoir conspirative, à Ankara, exécutée sous des apparences démocratiques fallacieuses, par les tenants visibles et invisibles du parti soi-disant "islamiste modéré" de Recep Tayyip Erdogan. En réalité, il s'agissait d'une opération subversive "finale", absolument décisive, à l'échelle grande européenne continentale, menée dans l'ombre, en relation directe avec l'organisation conspirative islamiste planétaire d'Oussama Ben Laden, Al Qaïda.

 

S'étant emparé, alors qu'il n'était que maire de Constantinople, de l'appellation diversionniste du soi-disant "islam modéré", Recep Tayyip Erdogan, personnage secret et essentiellement ambigu, a depuis toujours promu, pratiqué et confidentiellement représenté la ligne clandestine la plus dure de l'islam extrémiste et très activement conspiratif, appartenant à la mouvance panturque engagée dans le long processus subversionnel ayant finalement abouti à la prise du pouvoir politique total du 3 novembre dernier.

 

Car, dans la perspective de la future admission de la Turquie au sein de l'Union Européenne, les plans stratégiques d'ensemble de la subversion islamiste planétaire, représentée actuellement par l'Al Qaïda, se sont trouvés brusquement changés : le centre de gravité politico-stratégique de l'action islamiste révolutionnaire étant déplacé depuis l'Asie sur l'Europe, et la Turquie devenant ainsi la plaque tournante opérationnelle de ce changement. Désormais, tout se passera en Turquie.

 

Il s'agit, en fait, d'un changement total de la "ligne géopolitique" de l'Al Qaïda, dont l'objectif stratégique fondamental apparaît donc comme étant celui d'engager la bataille pour l'investissement islamique final de l'espace intérieur géopolitique européen dans son ensemble : Europe de l'Ouest, Europe de l'Est et Russie. L'Europe en venant donc, ainsi, à être déclarée "terre de guerre sainte", nouvel espace du "Grand Jihad" islamiste en action vers la réalisation du "Khalifat final", englobant, en dernière analyse, les Etats-Unis eux-mêmes.

 

La base d'implantation fondamentale, du départ et du déploiement politico-stratégique des futures offensives islamiques en Europe se trouvera ainsi située dans le Sud-Est européen, à partir de la Turquie et des territoires islamistes européens d'Albanie, de Bosnie, du Kosovo et de la Macédoine, ainsi que, en même temps, à l'intérieur de chaque pays européen comprenant en son sein une importante colonie islamique. Dont, notamment, l'Allemagne et la France.

 

"Quoi de plus normal qu'un islamiste allemand puisse vouloir qu'un jour il vive dans une Allemagne islamique", titrait, ces derniers jours, la presse turque de Berlin.

 

Le concept d'"Allemagne islamique" vient donc d'être lancé : il va bientôt être question du concept d'"Europe islamique".

 

A ce propos, il ne faut pas oublier qu'Oussama Ben Laden est déjà allé "inspecter" les colonies islamiques d'Albanie et de Bosnie, et que, suivant les services secrets de Belgrade, il serait allé clandestinement jusqu'en Allemagne, notamment à Berlin.

 

L'Europe a donc été choisie comme le futur champ de bataille de la grande guerre sainte de l'Islam, de son "Grand Jihad" des prochaines années à venir. Les dés de fer d'un nouveau destin dramatique pour l'Europe ont été jetés.

 

Laissant les combats d'Asie aux soins de ses fondés de pouvoir clandestins, le mollah Omar et Abdel Azim Al-Mouhajar, Oussama Ben Laden et les infrastructures occultes de l'Al Qaïda vont bientôt s'installer quelque part dans le Sud-est européen, d'où seront dirigées les opérations offensives révolutionnaires et les actions terroristes de l'"Internationale islamique", engagée dans l'investissement subversif et la conquête politique finale de l'Europe grande continentale.

 

En même temps, le flanc méridional de la Russie  —la chaîne des anciennes républiques musulmanes soviétiques—  constituant le domaine réservé à la Turquie  —ce que, d'ailleurs, elles sont déjà—  verront les ingérences de moins en moins clandestines de la Turquie s'intensifier au maximum, alors que la Tchétchénie fera figure, en l'occurrence, par rapport aux actuelles entreprises offensives islamiques d'envergure européenne grande continentale, à ce qu'avait été la guerre nationale d'Espagne à la veille de la dernière guerre mondiale.

 

Soit crétinisme congénital d'une civilisation irrémédiablement destituée, soit haute trahison concertée, soit les deux ensemble, c'est aussi le moment précis où l'ensemble des actuels gouvernements démocratiques de l'Union Européenne, ainsi que l'ensemble de la grande presse et des médias européens  —de gauche et de droite—  s'acharnent plus que jamais  —comme Le Figaro, Le Monde, Le Courrier International, etc., toutes les radios et les télévisions d'Etat ou privées—  à très ouvertement soutenir les positions pro-islamistes des gouvernements irresponsables en place. Et cela non seulement en ce qui concerne le problème de l'admission de la Turquie au sein de l'Union Européenne, mais encore et surtout en entretenant d'une manière de plus en plus exacerbée un climat d'hostilité ouverte, et provocatrice très à dessein, à l'égard des engagements contre-terroristes de la Russie de Vladimir Poutine en Tchétchénie, où les forces armées de Moscou combattent, héroïquement, à l'avant-garde de l'Europe assiégée, l'islamisme tchétchène aux ordres de ses commanditaires dans l'ombre de la ligne d'Oussama Ben Laden.

 

Si rien n'est entrepris pour faire cesser abruptement cet état suicidaire des choses, pour faire prendre conscience à l'Europe dans son ensemble des plans d'investissement politico-stratégique en profondeur poursuivis à son égard par les dirigeants occultes de l'"Internationale Islamique", il sera bientôt  —très bientôt— trop tard pour tenter réellement d'endiguer, et de refouler les déversements dévastateurs des masses islamiques déjà en marche suivant les programmes prévus à cette fin.

 

Car il est certain, à présent, que l'"Internationale Islamique" conspirativement menée par Oussama Ben Laden a déjà déclaré une guerre religieuse et raciale, une guerre politico-historique totale à l'Europe, et que si elle ne se mobilise pas contre-offensivement de toute urgence, l'Europe disparaîtra en tant que telle, à terme, de l'histoire du monde : le travail obstiné, pathologique, abyssal de l'Islam pour la conquête et la soumission de l'Europe, sans cesse repris depuis des siècles, risque fort cette fois-ci d'aboutir à ses fins ultimes.

 

Ce qu'il faut avoir à l'esprit, c'est surtout le fait que l'offensive islamiste fondamentale contre l'Europe ne se fera pas depuis l'extérieur, mais de l'intérieur même de nos propres lignes, que le ver est déjà dans le fruit.

 

Ce sont les Etats-Unis et Israël qui font tout pour soutenir en force la Turquie, et c'est le régime socialisto-trotskiste de Gerhard Schröder et Joschka Fischer qui, aujourd'hui, en Allemagne, poussent avec un acharnement plus que suspect à l'admission de la Turquie dans l'Union Européenne.

 

Il faut donc que, par tous les moyens, nous entreprenions de combattre l'équipe subversive de traîtres actuellement au pouvoir à Berlin, que nous nous engagions à provoquer à brève échéance le renversement du régime socialisto-trotskiste de Gerhard Schröder et Joschka Fischer et le remplacement de celui-ci par le front national allemand et européen d'Edmund Stoiber et de sa coalition contre-stratégique pour le renouvellement de l'être profond de l'Allemagne et de ses destinées à venir.

 

C'est ainsi que, ces derniers jours, le Welt am Sonntag invitait les Allemands à se soulever contre la conspiration socialisto-trotskiste au pouvoir actuellement  à Berlin, à manifester contre "les anciens soixante-huitards au sommet dans les universités, les médias, et finalement au gouvernement".

 

Il s'agit, pour nous autres, de batailles vitales, de batailles pour la survie finale de tout ce que nous sommes.

 

Jean PARVULESCO.

mardi, 24 mai 2011

Ce que le procès D.S.K. veut dire

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Ce que le procès D.S.K. veut dire

par Claude BOURRINET

L’affaire D.S.K., qui ébranla le monde médiatique, d’ailleurs étrangement partagé entre le jour et la nuit, comme si l’événement assumait crânement ses deux parts, d’ombre et de lumière, tel un mélodrame, dépasse largement le cadre des turpitudes scabreuses mettant en cause un homme politique.

Plusieurs plans se superposent, imposant des lectures différentes.

D’abord le plan humain. On peut certes détester l’individu, non peut-être pour des raisons morales, ou plus précisément moralisatrices. Les défauts de l’homme, ses pulsions, son manque notoire de maîtrise par rapport aux femmes sont maintenant révélés au grand jour. La vérité y gagne, et les tartuffes sont démasqués. On attendrait presque le lieutenant du roi pour arrêter tout ce beau monde, qui apparaît de plus en plus comme le monde, ce milieu interlope où se côtoient coquinerie, (vocable que l’on pare impudemment du terme historiquement noble, voire héroïque, de « libertinage »), et pratiques discursives qui, à force de calculs, en arrivent à tourner à vide, comme des moulins idéologiques que le vent remuerait mais qui ne broierait plus aucun grain. La faillite de l’ex-futur candidat socialiste à la présidentielle se révèle ainsi plus qu’une tragédie personnelle, mais, comme un négatif de pellicule photographique traversé par une lumière permettant de découvrir l’apparence des choses ; elle montre la vérité crue de nos maîtres. Ne nous trompons pas : Strauss-Kahn, nonobstant sa pathologie personnelle, par une figure de synecdoque par ailleurs largement usitée lorsqu’on veut détruire un adversaire, soudain découvre ce que tous pressentaient. On n’expliquerait pas la panique qui s’est emparée des politiques et des journalistes si l’on ne voyait pas cette ironie théâtralisée par la rudesse du système judiciaire américain, comme un Don Juan, qui enseigne brutalement, à la face du monde, ce qu’est l’hypocrisie, et ses vertus essentielles, qui sont de voiler l’immoralité et de faire taire définitivement ses éventuels contempteurs. La classe politique française est devenue une antiphrase dans notre histoire. Il est certes réjouissant de voir un ennemi tel que Dominique Strauss-Kahn, qui se serait réjoui de la destruction des patriotes, en grande difficulté. On présume qu’un dangereux ennemi de notre peuple est écarté de la scène. Cependant ce n’est qu’un individu, fût-il perçu comme le futur président. Il y en  aura d’autres. C’est le Système qui est en cause.

Un autre aspect de l’événement est frappant, c’est la proximité du drame qui se joue à New York. La ville  semble tout à coup devenue une banlieue de l’Europe, à moins que ce ne soit le contraire, que ce soient nous qui sommes devenus la périphérie de la Grosse Pomme, et que notre sort soit désormais décidé là-bas. Nous sommes bien sûr effarés par la mise en scène de la transparence, par cet édifice inhumain qui ne cache aucune des structures qui le constituent. Une sorte de pornographie judiciaire, en quelque sorte. Rien n’est caché, la chair souffrante est livrée à la jouissance publique, les rôles sont bien répartis dans cette orgie sans retenue, sans gêne, sans inhibition, dont le ressentiment populaire se repaît.

La matérialité du processus est le sens même de la justice. D’abord parce que chaque chose a son importance, les menottes, la déambulation ritualisée, consacrée par maints feuilletons télévisés, vers la voiture où s’engouffre, escorté par des policiers en civil, l’accusé, sa gueule mal rasée, le procureur, le juge, etc. Les caméras sont les facteurs de réalité. La logique de la machine suit son cours mécanique, ou plutôt son jeu cruel, mais l’acteur principal, ce sont les regards qui scrutent, qui, comme dans toute tragédie, s’ouvrent sur le destin horrifique et pitoyable d’un héros écrasé, disloqué par les conséquences de sa faute présumée. Et on se dit que la cible des procédures n’est pas à proprement dit l’accusé, ni la justice, ni même ici la victime, ectoplasme sans visage, mais la communion qui se noue autour d’un sacrifice, et la forte sensation d’ensemble d’être un peuple attaché à l’égalité des conditions.

Autrement dit, la justice américaine est un acte politique, qui draine toute l’histoire d’une nation qui  s’est fondée contre les privilèges de la Vieille Europe.

Cet aspect hautement politique, qui nous semble appartenir à une civilisation exotique, étrange et étrangère, jure avec les us judiciaires de notre pays. Nous sommes sidérés, abasourdis par la brutalité avec laquelle on traite là-bas les Grands; on sait qu’ici ils jouissent, pour le moins, d’une mansuétude admirable de la part d’un pouvoir judiciaire sous influence, et d’une compréhension remarquable du quatrième pouvoir, la presse. Aussi bien les événements du Nouveau Monde jettent-ils une lueur crue sur la réalité de notre vie publique, tout à coup transmuée en vie fausse, et sur l’incurie de notre justice, que le pouvoir semble reconnaître d’ailleurs par la mise en place d’une réforme la calquant sur celle des Américains, sans que le cordon ombilical avec le ministère soit tranché.

La vraie conséquence de ce film à suspense, ce scénario palpitant, c’est une sensation d’irréalité. On a une impression onirique, les images se bousculent, un décor de Métropolis se met en place, les surprises s’enfilent, un homme qu’on croyait indéboulonnable se décompose, et on se demande si tout cela est vrai sur cet immense écran planétaire. Quel est le sens de tout cela ? Peut-on par là avoir prise sur le réel, notre destin ? Quelles vont être les conséquences du verdict, ou des inévitables négociations entre l’accusation et la défense ?

Ce qui restera sera la sensation désagréable, vertigineuse, que tout se passe maintenant de l’autre côté de l’Atlantique. L’Europe ne donne plus depuis longtemps le la de la grande musique internationale. Nous le savions, mais maintenant, cela crève les yeux. Dorénavant, elle n’est plus qu’une coquille vide, un fantôme de civilisation qui n’a plus aucune puissance, qui ne se fait plus craindre. On apprend que nos dirigeants sont coupés du peuple, qu’ils se livrent à leurs petits plaisirs et qu’ils bénéficient généralement d’une certaine impunité, que les Américains semblent être devenus des parangons de justice, qu’ils sont aptes, et même presque destinés, à juger les citoyens d’Europe, et qu’il n’est plus beaucoup de trajet avant qu’on ne demande à être gouvernés par eux.

Claude Bourrinet


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1984

Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn

Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn: Der amerikanische Polizeistaat auf dem Vormarsch

Paul Craig Roberts

Am vergangenen Sonntag wurde der Direktor des Internationalen Währungsfonds (IWF) Dominique Strauss-Kahn in New York aufgrund der Beschuldigung eines Zimmermädchens festgenommen, er habe versucht, sie in seinem Hotelzimmer zu vergewaltigen. Ein New Yorker Richter lehnte eine Freilassung Strauss-Kahns auf Kaution wegen angeblicher Fluchtgefahr ab. Der amerikanische Präsident Bill Clinton überstand seine sexuellen Eskapaden politisch, weil er für das System nützlich war und keine Bedrohung darstellte. Aber Strauss-Kahn wurde ebenso wie der frühere New Yorker Gouverneur Eliot Spitzer als Bedrohung angesehen, und ebenso wie dieser wurde auch Strauss-Kahn abserviert.

 

 

Wenn ich mich recht erinnere, war Strauss-Kahn der erste IWF-Direktor zu meinen Lebzeiten, der mit der traditionellen IWF-Politik brach, die Kosten der Rettungspakete für die Wall Street und die westlichen Banken den Armen und der Normalbevölkerung aufzubürden.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-craig-roberts/ein-abgekartetes-spiel-gegen-strauss-kahn-der-amerikanische-polizeistaat-auf-dem-vormarsch.html

Krantenkoppen - Mei 2011 (3)

zeitungsleserXXXX.jpgKrantenkoppen
Mei 2011 (3)
 
WAS DSK TRYING TO TORPEDO THE DOLLAR?
"Strauss-Kahn was mounting an attack against the dollar and now the wrath of the Empire has descended on him like ton-of-bricks. Here's the UK Telegraph:
'Dominique Strauss-Kahn, managing director of the IMF, has called for a new world currency that would challenge the dominance of the dollar and protect against future financial instability.'
(...) So, Strauss-Kahn finds himself in the same crowd as Saddam Hussein and Libyan leader Muammar Gaddafi. Saddam switched from dollars to euros about a year before the war. 12 months later Iraq was invaded, Saddam was hanged, and the dollar... was restored to power. Gaddafi made a similar mistake when he initiated a movement to refuse the dollar and the euro, and called on Arab and African nations to use a new currency instead, the gold dinar. Libya has since come under attack by US and NATO forces which have armed a motley group of dissidents, malcontents and terrorists to depose Gaddafi and reimpose dollar hegemony.
DSK actually poses a much greater threat to the dollar than either Saddam or Gaddafi because he's in the perfect position to shape policy and to persuade foreign heads of state that replacing the dollar is in their best interests. (...) Strauss-Kahn was rocking the boat, and now he's going to pay."
 
 
THE PEOPLE VS. GOLDMAN SACHS:
"America has been waiting for a case to bring against Wall Street. Here it is, and the evidence has been gift-wrapped and left at the doorstep of federal prosecutors, evidence that doesn't leave much doubt: Goldman Sachs should stand trial."
http://www.rollingstone.com/politics/news/the-people-vs-goldman-sachs-20110511
 
 
ROBERT FISK: PRESIDENT'S FINE WORDS MAY NOT ADDRESS THE MIDDLE EAST'S REAL NEEDS:
"It is time for Americans to free themselves from their fear of Israel's lobbyists – in fact the Likud Party's lobbyists – and their repulsive slurs of anti-Semitism against anyone who dares to criticise Israel. It is time for them to take heart from the immensely brave members of the American-Jewish community who speak out about the injustices that Israel as well as the Arab leaders commit.
What Obama doesn't understand however is that, in the new Arab world, there can be no more reliance on dictator-toadies, no more flattery. The CIA may have its cash funds to hand but I suspect few Arabs will want to touch them. The Egypti...ans will not tolerate the siege of Gaza. Nor will the Palestinians. Nor the Lebanese and nor the Syrians (...). The Europeans will (...) will not forever let their lives be guided by America's fawning indifference to Israeli theft of property.
(...) Well, the old Middle East is over. The new Middle East is about to begin. And we better wake up."
 
 
PETER SLOTERDIJK: 'IK ZEG U: DE CRISIS ZAL EEN NIEUWE ELITE BRENGEN':
"Sinds het einde van de Kou­de Oor­log zijn we niet meer uit de cinema geraakt. Daardoor kon de stem van de werkelijkheid niet meer tot ons doordringen. (...) Wat wij nu elke dag in de kranten lezen, is dat de basale verhouding in de maatschappij die is tussen schuldeisers en schuldhebbers, tussen kredietgevers en kredietnemers. De arbeid is afhankelijk geworden van de kredietgevers. Als er geen krediet gegeven wordt, kan de zogenaamde Real-economie niet meer functioneren."
http://www.vn.nl/Standaard-media-pagina/PeterSloterdijkIkZegUDeCrisisZalEenNieuweEliteBrengen.htm
 
 
LE MYSTERE HEZBOLLAH:
Good French documentary about Hezbollah:
http://www.conspipedia.fr/?p=1355
 
 
SEIT 2000: ISRAEL HAT 1.300 PALESTINENSISCHE KINDER ERMORDET:
"Falk ist seit dem Jahr 2008 Sondergesandter des UN-Menschenrechtsrates für die Palästinensischen Autonomiegebiete. Er ist Jude. (...) Nach Falks Angaben wurden die ermordeten Kinder vorsätzlich ins Visier genommen.
Die genannte Zahl rechnet jene Kinder nicht mit ein, die bei kriegerischen Handlungen israelischer Besatzungssoldaten gegen die Zivilbevölkerung ums Leben kamen.
Die getöteten Kinder wurden beim Fußballspielen, bei Spaziergängen am Strand oder in ihren Wohnungen beim Beobachten israelischer Besatzungssoldaten durch gezielte Schüsse ermordet."
http://www.kreuz.net/article.13237.html
 

vendredi, 20 mai 2011

Regime Change at the IMF: The Frame-Up of DSK?

Regime Change at the IMF: The Frame-Up of Dominique Strauss-Kahn?

by Michel Chossudovsky

Ex: http://www.voltairenet.org/article169953.html

soubr.jpgAccording to Canadian scholar Michel Chossudovsky, the arrest of IMF Managing Director Dominique Strauss-Kahn has all the appearances of a frame-up ordered by powerful members of the financial establishment, in liaison with France’s Nicolas Sarkozy, whose presidency has served the interests of the US at the expense of those of France and the European Union. While there is for the moment no proof of a plot, the unusual circumstances of his arrest and imprisonment require careful examination.

Immediately following Strauss Kahn’s arrest, pressures were exerted by Washington to speed up his replacement as Managing Director of the IMF preferably by a non-European, an American or a handpicked candidate from an "emerging market economy" or a developing country.

Since the founding of the Bretton Woods institutions in 1945, the World Bank has been headed by an American whereas the IMF has been under the helm of a (Western) European.

Strauss-Kahn is a member of elite groups who meet behind closed doors. He belongs to the Bildeberger. Categorized as one of the world’s most influential persons, he is an academic and politician rather than a banker. In contrast to his predecessors at the IMF, he has no direct affiliation to a banking or financial institution.

But at the same time he is the fall guy. His "gaffe" was to confront the Washington-Wall Street Consensus and push for reforms within the IMF, which challenged America’s overriding role within the organization.

The demise of Strauss-Kahn potentially serves to strengthen the hegemony of the US and its control over the IMF at the expense of what former Defense Secretary Donald Rumsfeld called "Old Europe".

Blocking Strauss-Kahn, the Presidential Candidate

In recent years, a major shift has occurred in Europe’s political landscape. Pro-American governments have been elected in both France and Germany. Social Democracy has been weakened.

Franco-American relations have been redefined, with Washington playing a significant role in grooming a new generation of European politicians.

The presidency of Nicolas Sarkozy has, in many regards, become a de facto US "client regime", broadly supportive of US corporate interests in the EU and closely aligned with US foreign policy.

There are two overlapping and interrelated issues in the DSK frame-up hypothesis.

The first pertains to regime change at the IMF, the second to Strauss-Kahn as a candidate in France’s forthcoming presidential elections.

Both these processes are tied into the clash between competing US and European economic interests.

Strauss-Khan as a favorite of the Socialist Party, would have won the presidential elections leading to the demise of "Our Man in Paris" Nicolas Sarkozy.

As documented by Thierry Meyssan, the CIA played a central undercover role in destabilizing the Gaullist party and supporting the election of Nicolas Sarkozy. [1]

A Strauss-Kahn presidency and a "Socialist" government would have been a serious setback for Washington, contributing to a major shift in Franco-American relations. It would also have contributed to weakening America’s role on the European political chessboard. It would also have changed the balance of power between America and "Old Europe" (namely the Franco-German alliance). It would have had repercussions on the internal structure of the Atlantic Alliance and the hegemonic role of the US within NATO.

The Frame-Up?

Fifty-seven percent of France’s population, according to a May 17 poll, believe that Strauss-Kahn was framed, victim of a set-up. He was detained on alleged sexual assault and rape charges based on scanty evidence. He was detained based on a complaint filed by the Sofitel hotel where he was staying, on behalf of the alleged victim, an unnamed hotel chamber-maid:

- The 32-year-old maid told authorities that she entered his suite early Saturday afternoon and he attacked her, New York Police Department spokesman Paul J. Browne. She said she had been told to clean the spacious $3,000-a-night suite, which she thought was empty.

- According to an account the woman provided to police, Strauss-Kahn emerged from the bathroom naked, chased her down a hallway and pulled her into a bedroom, where he began to sexually assault her. She said she fought him off, then he dragged her into the bathroom, where he forced her to perform oral sex on him and tried to remove her underwear. The woman was able to break free again and escaped the room and told hotel staff what had happened, authorities said. They called police.

Challenging the Washington Consensus

What is at stake in the immediate wake of Strauss Kahn’s demise is "regime change" at the IMF.

The Obama administration has demanded his replacement by a more compliant individual. U.S. Treasury Secretary Timothy Geithner, former CEO of the New York Federal Reserve Bank is pushing for the replacement of Dominique Strauss-Kahn, "suggesting he can no longer perform his duties" as IMF Managing director.

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At the opening press conference for the IMF and World Bank meetings held in Washington, 8-10 October 2010.

"Geithner called for greater formal recognition by the IMF board that John Lipsky, the fund’s second-in-command, will continue serving as temporary managing director for an interim period. Although Strauss-Kahn has yet to resign [Editor’s note: Mr. Strauss-Khan announced his resignation on 19 May 2011.], sources say the IMF is in touch with his legal counsel to discuss his future at the organization."

What lies behind the frame-up scenario? What powerful interests are involved? Geithner had a close personal relationship with Strauss-Kahn.

On the floor of the US Senate (May 18), Senator Mark Kirk of Illinois, called for the resignation of DSK while calling upon the IMF’s deputy managing director John Lipsky to "assume full responsibility of the IMF" as interim managing director. The process of "permanent replacement should "commence at once," he said. John Lipsky is a well connected Wall Street banker, a former Vice Chairman at JPMorgan Investment Bank.

While the IMF is in theory an intergovernmental organization, it has historically been controlled by Wall Street and the US Treasury. The IMF’s "bitter economic medicine", the so-called Structural Adjustment Program (SAP), imposed on countless developing countries, essentially serves the interests of creditor banks and multinational corporations.

The IMF is not the main architect of these devastating economic reforms which have served to impoverish millions of people, while creating a "favorable environment" for foreign investors in Third World low wage economies.

The creditor banks call the shots. The IMF is a bureaucratic entity. Its role is to implement and enforce those economic policies on behalf of dominant economic interests.

Strauss Kahn’s proposed reforms while providing a "human face" to the IMF did not constitute a shift in direction. They were formulated within the realm of neoliberalism. They modified but they did not undermine the central role of IMF "economic medicine". The socially devastating impacts of IMF "shock treatment" under Strauss-Kahn’s leadership have largely prevailed.

Dominique Strauss Kahn arrived at the helm of the IMF in November 2007, less than a year prior to September-October 2008 financial meltdown on Wall Street. The structural adjustment program (SAP) was not modified. Under DSK, IMF "shock treatment" which historically had been limited to developing countries was imposed on Greece, Ireland and Portugal.

Under the helm of DSK as Managing Director, the IMF demanded that developing countries remove food and fuel subsidies at a time of rising commodity prices on the New York and Chicago Mercantile exchanges.

The hikes in food and fuel prices, which preceded the September-October 2008 Wall Street crash, were in large part the result of market manipulation. Grain prices were boosted artificially by large scale speculative operations. Instead of taming the speculators and containing the rise in food and fuel prices, the IMF’s role was to ensure that the governments of indebted developing countries would not in any way interfere in the "free market", by preventing these prices from going up.

These hikes in food prices, which are the result of outright manipulation (rather than scarcity) have served to impoverish people Worldwide. The surge in food prices constitutes a new phase of the process of global impoverishment.

DSK was complicit in this process of market manipulation. The removal of food and fuel subsidies in Tunisia and Egypt had been demanded by the IMF. Food and fuel prices skyrocketed, people were impoverished, paving the way towards the January 2011 social protest movement:

- Fiscal prudence remains an overarching priority for the [Tunisian] authorities, who also see the need for maintaining a supportive fiscal policy in 2010 in the current international environment. Efforts in the last decade to bring down the public debt ratio significantly should not be jeopardized by a too lax fiscal policy. The authorities are committed to firmly control current expenditure, including subsidies... [2]

- "[The IMF] encouraged the [Egyptian] authorities to press further with food and fuel subsidy reforms, and welcomed their intention to improve the efficiency and targeting of food subsidy programs. [meaning the selective elimination of food subsidies].

"Consideration should be given to introducing automatic adjustment mechanisms for domestic fuel prices to minimize distortions [meaning dramatic increases in fuel prices without State interference], while strengthening cash-based social programs to protect vulnerable groups. [3]

Under the helm of DSK, the IMF also imposed sweeping austerity measures on Egypt in 2008, while supporting Hosni Mubarak’s "efforts to broaden the privatization program". [4]

The Frank G. Wisner-Nicolas Sarkozy Connection

Strauss-Kahn was refused bail by Judge Melissa Jackson, an appointee and protégé of Michael Bloomberg, who in addition to his role as Mayor is a powerful figure on Wall Street.

Manhattan District Attorney Cyrus Vance Jr. charged (using scanty evidence) Strauss-Kahn "with seven crimes, including attempted rape, sexual abuse, forcible touching and unlawful imprisonment".

Who is Cyrus Vance Jr.?

He is the son of the late Cyrus Vance who served as Secretary of State in the Carter administration.

But there is more than meets the eye. Nicolas Sarkozy’s step father Frank G. Wisner II, a prominent CIA official who married his step mother Christine de Ganay in 1977 served as Deputy Executive Secretary of State under the helm of Cyrus Vance Senior, father of District Attorney Cyrus Vance Junior.

Is it relevant?

The Vance and Wisner families had close personal ties. In turn Nicolas Sarkozy had close family ties with his step father Frank Wisner (and his half brothers and sisters in the US and one member of the Wisner was involved in Sarkozy’s election campaign).

It is also worth noting that Frank G. Wisner II was the son of one of America’s most notorious spies, the late Frank Gardiner Wisner (1909- 1965), the mastermind behind the CIA sponsored coup which toppled the government of Mohammed Mossadegh in Iran in 1953. Wisner Jr. is also trustee of the Rockefeller Brothers Trust.

While these various personal ties do not prove that Strauss-Kahn was the object of a set-up, the matter of Sarkozy’s ties to the CIA via his step father, not to mention the ties of Frank G. Wisner II to the Cyrus Vance family are certainly worth investigating. Frank G, Wisner also played a key role as Obama’s special intelligence envoy to Egypt at the height of the January 2011 protest movement.

Did the CIA play a role?

Was Strauss-Kahn framed by people in his immediate political entourage including President Obama and Secretary of the Treasury Tim Geithner?

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Tabloids - May 16, 2011

Fair trial?

Innocent before proven guilty? The US media has already cast its verdict. Will the court procedures be manipulated?

One would expect that Strauss-Kahn be granted a fair trial, namely the same treatment as that granted to thousands of arrests on alleged sexual aggression charges in New York City.

How many similar or comparable alleged sexual aggressions occur on a monthly basis in New York City? What is the underlying pattern? How many of these are reported to the police? How many are the object of police follow-up once a complaint has been filed?

What is the percent of complaints submitted to police which are the object of police arrest? How many of these arrests lead to a judicial procedure? What are the delays in court procedures?

How many of these arrests lead to release without a judicial procedure?

How many of the cases submitted to a judicial procedure are dismissed by the presiding judge?

How many of the cases which are not dismissed are refused bail outright by the presiding judge? What is the basis for refusing bail?

How many are granted bail? What is the average amount of bail?

How many are imprisoned without bail based on scanty and incomplete evidence?

How many of those who are refused bail are sent to an infamous maximum security prison on Rikers Island on the orders of Michael Bloomberg?

Diplomatic Immunity

Press reports state that full diplomatic immunity does not apply to officials of the United Nations and the Bretton Woods institutions, namely that the US did not ratify the protocol.

U.N. convention on privileges and immunities for international agencies that most countries have ratified. It gives the heads of U.N. agencies broad immunity in the countries where they are based. But the U.S. government never became a party to that treaty. Employees of international agencies are covered by a U.S. statute that gives only limited immunity.

The relevant question is how has this limited immunity provision been applied in practice? Namely how many people with limited immunity (UN officials, officials of the Bretton Woods institutions) have been arrested and sent to a high security prison?

Has Strauss Kahn been given the same treatment as those arrested under the provisions of "limited immunity"?

Does the Strauss Kahn arrest fit the pattern? Or is Strauss Kahn being treated in a way which does not correspond to the normal (average) pattern of police and judicial procedures applied in the numerous cases of persons arrested on alleged sexual assault charges?

Without a frame-up instrumented by very powerful people acting in the background, the head of the IMF would have been treated in an entirely different way. The mayor of New York Michael Bloomberg and Timothy Geithner would have come to his rescue. The matter would have been hushed up with a view to protecting the reputation of a powerful public figure. But that did not happen.

Michel CHOSSUDOVSKY

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See also Voltaire Network’s file on the International Monetary Fund


[1] See "Operation Sarkozy: How the CIA placed one of its agents at the presidency of the French Republic", Voltaire Network, by Thierry Meyssan, 26 July 2008.

[2] IMF Tunisia: 2010 Article IV Consultation - Staff Report; Public Information Notice on the Executive Board Discussion; and Statement by the Executive Director for Tunisia, September 2010.

[3] IMF Executive Board Concludes 2008 Article IV Consultation with the Arab Republic of Egypt Public Information Notice, PIN No. 09/04, January 15, 2009.

[4] Ibid.

 

 

Krantenkoppen - Mei 2011 (1)

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Krantenkoppen

Mei 2011 (1)
 
PALESTINE: TO THE EDGE OF THEIR LANDS:
"Thousands of young Palestinians from Lebanon, whose entire lives have been confined to squalid refugee camps, peacefully amassed on the border and sighted their occupied homeland for the first time. Braving Israeli gunfire, they sent the world a message that they are determined to return to their land no matter the sacrifices required."
http://www.voltairenet.org/article169897.html
 
 
ONS AFVAL BRACHT NOOIT ZOVEEL GELD OP:
Eerst verdiende de industrie veel geld aan de vernietiging van onze leefomgeving; nu verdient diezelfde industrie veel geld om dat weer enigszins in orde te maken.
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20110516_193
 
 
LA GUERRE SECRETE AU PORTUGAL:
"L’existence au Portugal d’armées secrètes proches de la CIA et de l’OTAN fut révélée pour la première fois en 1990, suite à la découverte du Gladio italien. « Au Portugal, une radio lisbonnaise a rapporté que des cellules d’un réseau associé à l’Opération Gladio avaient été employées durant les années cinquante pour soutenir la dictature."
 
 
THE HEIST OF THE CENTURY: THE ASSAULT OF THE 'WILLING' ON LIBYAN SWFs:
"The frozen assets in Western banks were a threat to the monopoly of the World Bank and the IMF over development projects in the Third World. The funds continue to "yield" (no longer as investments but as bank guarantees), but for the benefit of Western interests."
http://www.voltairenet.org/article169586.html
 
 
PALESTINIANS KILLED IN GOLAN CLASHES:
"The Palestinian popular movement today is the result of Israel’s continued violation of the international legitimacy resolutions, usurpation of territories and rights and evasion of the requirements of just and comprehensive peace.”
http://www.voltairenet.org/article169896.html
 
 
THE WAR ON LIBYA: THE MEDIA MISINFORMATION CAMPAIGN BEHIND THE WAR:
"Darius Nazemroaya dismantles the double standards and media fabrications that helped to sell the war, and which are now likely to constitute the "evidence" for the ICC charges being brought against Gaddafi."
http://www.voltairenet.org/article169874.html
 
 
JEZUS EN DE MARKT:
"Als Jezus de dagloners op de markt zag staan, zag Hij geen proletariaat, maar onterfde Israëlieten die ten prooi waren gevallen aan grootgrondbezitters en aan vrome handelslieden die volgens Hem zelfs ‘de huizen van de weduwen opaten’.
Grondbezit ‘heeft’ geweten (...). Geld en vrije markt daarentegen hebben geen geweten."
http://www.catholica.nl/archief/14525/jezus-en-de-markt
 
 
LE DEMANTELEMENT DES "STRUCTURES IMPIES" EST UNE MISSION STRATEGIQUE DE L'HUMANITE:
Interview de Heinrich Wohlmeyer, docteur en droit et ingénieur agronome, Autriche.
 
 
L'AFFAIRE DSK: FRANSE ELITE BRENGT HET GANSE LAND IN VERLEGENHEID:
"Eerder dan de mogelijke misdaden van DSK brengt vooral de reactie van de Franse elite het land in verlegenheid, schrijft Business Insider. Eerst was er Ségolène Royal die haar steun betuigde aan de familie van DSK 'die door een moeilijke tijd gaat', maar die geen woord over had voor het kamermeisje van het Sofitel; in The Daily Beast zei Roman Polanskiverdediger Bernard-Henri Lévy geshockeerd te zijn door het feit dat in Amerika 'eender wie een andere burger van een misdaad kan betichten (mon Dieu!)' en voegde er aan toe dat DSK niet als eender wie behandeld kan worden omdat hij een zeer belangrijk man is."
 
 
JE GODSDIENST BEPAALT JE INKOMEN:
" De meest welvarende van alle grote religies - secularisme inbegrepen- is het Reformjodendom. 67% van de Reformjoodse huishoudens verdienden ten tijde van het onderzoek meer dan 75.000 dollar per jaar, vergeleken met slechts 31% van de bevolking in haar geheel."
 
 
DURE DRIFTEN VAN DSK:
"Het libido van Strauss-Kahn heeft de Europese Unie al miljarden gekost: de euro is verder gezakt. Maar het kan ons nog veel duurder komen te staan: als Strauss-Kahn moet vertrekken verliest Europa een medestander binnen het IMF. En wat zijn de gevolgen voor het IMF zelf? Immers, tijdelijk plaatsvervanger tweede man John Lipsky heeft eerder al zijn vertrek aangekondigd. 
Het lijkt in ieder geval zeker dat het voorlopig de laatste keer zal zijn dat er een Europeaan aan het roer van het IMF staat. En dan zal de eurozone snel kunnen vaststellen dat Chinezen, Brazilianen of Indiërs niet zo veel begrip opbrengen voor de kostbare sociale systemen en staatsbedrijven in Griekenland en Portugal."
 
 
INSIDE JOB ONTHULT SEKS & DRUGS DECADENTIE BANKIERS:
"In Inside Job onthult escort-madame Kristin Davis hoe corporate creditcards  werden leeggeroofd om coke-factuurtjes en hoerenbezoek af te rekenen.
Boeiende en pijnlijke materie, zeker als je weet dat de zelfverklaarde moraalridder en witte boorden boefje jager Eliot Spitzer ook bij haar langskwam: ‘He liked it  too rough'."
 
NIET BUKKEN, DOMINIQUE...:
"MSNBC maakte een fascinerende reportage over Rikers Island, dat eeuwenlang eigendom is geweest van de nazaten van de Nederlander Abraham Ryker (link: geschiedenis van de familie Riker in New York)."
 
 
CONFRONTATIE DREIGT MET BETOGERS IN MADRID:
"Honderden mensen protesteren al dagen op een centraal plein in Madrid tegen besparingsplannen die Europa oplegt en dat is nu verboden. (...) In navolging van de protesten in Egypte en elders hebben zij een geïmproviseerd tentenkamp opgeslagen op een plein in de stad."
 
 
TENS OF THOUSANDS MARCH IN SPAIN TO PROTEST AGAINST AUSTERITY MEASURES, BANKS, POLITICIANS:
"The events were organized by two activist groups under the banner of “We aren’t merchandise in the hands of politicians and bankers.” (...)
Spain is saddled with the eurozone’s highest jobless rate of 21.3 percent with a record 4.9 million people unemployed and a sluggish economy that grew by 0.3 percent in the first quarter of the year."
 
 
MEHR INTERNATIONALE EINSÄTZE FÜR KLEINERE BUNDESWEHR:
"Die Vereinten Nationen würden Deutschland in Zukunft verstärkt um den Einsatz von Soldaten bitten, auch wenn keine unmittelbaren Interessen Deutschlands erkennbar seien."
 
 
GRIEKSE SANDWICH:
"De situatie in Griekenland is in potentie nog veel erger dan in 2008 toen Lehman Brothers omviel". Dixit Jan Kees de Jager, Minister van Financiën van Nederland."

jeudi, 19 mai 2011

Affaire Strauss-Kahn: garder la tête froide

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Communiqué du « Mouvement Identitaire démocratique » (M.I.D.) – Namur, le 19 mai 2011

 

L’affaire Strauss-Kahn : garder la tête froide et chercher les raisons de ce scandale

 

Depuis quelques jours, les ondes, l’internet et la Galaxie Gutenberg déversent un flot d’informations et de spéculations sur l’affaire Strauss-Kahn. Quel est le vrai, quel est le faux dans tout ce pandémonium à connotations graveleuses ? Si c’est vrai, si le récit de la femme de chambre du Sofitel new-yorkais s’avère finalement exact, le malheureux Strauss-Kahn passera à la postérité, dans les notules des encyclopédies, pour un être grossier et indélicat. L’incident du Sofitel, vrai ou faux, véridique ou fabriqué, est une énième preuve supplémentaire que le monde moderne est celui de la vulgarité : la presse ne fonctionne qu’à coup de scandales provoqués par des escapades ou des bévues sexuelles marquées par le gâchis et la hâte, sans une romance qui pardonnerait tout, comme dans le cas de l’affaire Clinton/Lewinski ; et cette sexualité brutale et rapide est d’autant moins acceptable qu’elle provient surtout de représentants d’instances dirigeantes, qui ne relèvent ni du savoir souverain ni de la fonction guerrière, ni d’un monastère véhiculant le savoir traditionnel ni d’une université héritière du bon savoir profane, ni d’un ordre chevaleresque ni d’une institution militaire prestigieuse mais de la banalité économique et de l’usurocratie bancaire. Si l’incident est vrai, on pourra jaser et dire que bon nombre de hauts pontes de la finance ne sont finalement que de tristes goujats, d’infréquentables rustauds, généralement incultes, dont les agissements ne peuvent générer qu’un monde affreux, qu’une sinistre cacocratie.

 

Si au contraire l’incident du Sofitel est un montage (typiquement américain dans la mesure où ce type de cabbale n’est possible que dans une société marquée profondément par le puritanisme —en Italie, la récente affaire Berlusconi n’a pas fait trop de vagues, les Italiens riant sous cape des mésaventures du « Cavaliere » avec une jeune et belle prostituée marocaine), cela ne changera peut-être rien sur le fond : tout détenteur d’un quelconque pouvoir, qui doit celui-ci à l’économie et à l’usure, relève de la pire des bassesses d’âme. L’incident aura simplement fait tomber le masque. Mais si l’on retient la thèse du montage, on doit se mettre à poser des questions. La première de celles-ci est relative au mobile, à la pulsion qui aurait poussé le président du FMI à culbuter la soubrette new-yorkaise sur la couche luxueuse de sa belle suite. Dans la position de Strauss-Kahn, aurait-on fait pareil ? Se serait-on conduit comme un puceau fébrile, trop empressé à consommer sa première dose de stupre ? Ou comme un ivrogne qui ne se tient plus, harponnant de la meuf, bandant mal dans son délire tout en éructant et en titubant ? Non, évidemment. Strauss-Kahn avait suffisamment d’argent à sa disposition pour commander, si d’aventure il était en manque d’amours vénaux, auprès d’une mère maquerelle, qu’on peut imaginer gérante d’une maison de luxe, une demoiselle sculpturale et marmoréenne mais de petite vertu qui aurait décidé, un jour, de monnayer ses charmes et ses techniques érotiques et érogènes pour se constituer un petit pactole afin d’ouvrir, dans une prochaine vie future, un restaurant à Miami ou en un autre lieu de villégiature car ce genre de « plan de vie » est assez banal dans le milieu de la prostitution. Quitte à déguiser cette demoiselle en soubrette, à la munir d’un plumeau, à la faire évoluer dans la suite les gambettes galbées, engoncées dans des bas résilles retenus par d’affriolants porte-jarretelles, et à débouler, nu comme un lombric, de sa salle de bain pour la prendre à la hussarde. Ç’aurait été une opération commerciale, sans plus, dans la vaste industrie du stupre, vieille comme le monde. L’accusation, la description des faits, l’anonymat de la plaignante paraissent donc bizarres, sans aucun témoin autre que la soubrette supposée avoir été violentée par un vieux coquin indélicat. Doit-on rappeler aussi que soubrettes, serveuses de bar ou autres barmaids d’établissements plus ou moins convenables risquent à tout moment de subir assaut similaire, sans pour autant être consentantes, et que si elles ne veulent pas prendre ce risque, eh bien, elles n’ont plus qu’à changer de métier. On ne devient pas maître nageur quand on est hydrophobe ni sapeur-pompier quand on est pyrophobe.

 

Les prisons devraient regorger d’indélicats, en tous points du globe, si tous les amateurs trop empressés de la bagatelle, tous les jean-foutre incapables de débiter un bon baratin, devaient finir menottés devant une juge new-yorkaise. Quand on a la position de Strauss-Kahn, généralement, on s’adresse, nous venons de le dire, à des professionnelles ou, si tel n’est pas le cas, l’incident est classé sans suite moyennant compensation sonnante et trébuchante. C’est tout aussi vrai chez le commun des mortels, même si la réconciliation se borne à une omelette aux champignons dans le snack du coin ou à un petit vin blanc bu sous les tonelles. Si Strauss-Kahn a été amené dans un sordide cachot new-yorkais comme un vulgaire poivrot afro-américain du Bronx, c’est qu’il a fauté contre les maîtres du monde, dont il était mais n’est plus, dont il a visiblement été chassé du club : sa descente aux enfers, dans un univers privé de toute métaphysique, commence donc dans la cellule d’un commissariat de Manhattan. Si ce scandale éclate, c’est parce qu’on veut ruiner sa carrière ultérieure : tant au FMI que dans le cadre local de la politique française. Peut-on étayer une telle thèse ?

 

On se souviendra d’un article anonyme, paru initialement dans un hebdomadaire munichois en septembre dernier (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/ ),  où le journaliste avertissait clairement les Européens : les Etats-Unis entendent dominer de manière absolue le FMI. Pour y parvenir, il faut qu’ils réussissent, par intrigues et par pression, à diminuer le nombre de sièges européens et à les remplacer par des sièges réservés d’avance à certains « pays émergents », ceux qui sont fidèles à l’alliance américaine et seront de bonnes petites marionnettes qui entérineront sans regimber les volontés des maîtres occultes de la finance US. Ensuite, si l’on pouvait affirmer naguère que Strauss-Kahn était bel et bien le candidat idéal des instances mondialistes pour accéder à la présidence française en 2012, ce n’est plus entièrement le cas : Sarközy a donné des gages. Il a réintroduit de plein pied la France dans l’OTAN en trahissant la politique gaullienne que son parti devait logiquement défendre par esprit de continuité. Ensuite, très récemment, le petit Sarközy est parti en guerre contre la Libye de Kadhafi, sanctionnant de la sorte un Axe Washington/Londres/Paris au détriment des politiques traditionnelles de la Cinquième République, privilégiant l’axe carolingien franco-allemand et une politique de détente avec Moscou (voire une politique non atlantiste en Amérique latine et en Inde). La France n’a donc plus besoin d’un président socialiste et financier, figure habituellement garante de l’alliance américaine ; le faux gaulliste et vrai droitier libéral Sarközy suffit : inutile de le déboulonner.

 

Ensuite, un FMI, sans présidence européenne, est un risque pour l’ensemble de notre continent, pour la zone euro. On chuchote en coulisse que Strauss-Kahn ne voulait pas abandonner la Grèce à son triste sort, qu’il souhaitait un nouveau plan de sauvetage des pays fragilisés, comme l’Irlande et le Portugal, voire l’Espagne, l’Italie et la Belgique (voir l’article d’Andrea Perrone dans le quotidien romain Rinascita du 13 mai 2011, « FMI : Italia e Belgio a rischio contagio »). Perrone : « L’objectif mal dissimulé [des spéculations] n’est finalement ni l’Italie ni la Belgique en particulier mais l’ensemble des Etats qui ont adopté l’euro comme monnaie de référence commune. Au-delà de tout jugement que l’on pourrait porter contre la monnaie unique ou contre sa banque centrale européenne émettrice ou contre le fait que les Etats, en l’acceptant, ont cédé leur souveraineté en même temps que celle de leurs banques centrales nationales, cette monnaie unique, mal aimée, est toujours perçue avec aversion profonde à Londres et à Washington, parce que Britanniques et Américains craignent de voir progressivement s’estomper le rôle historique de leurs propres monnaies (la livre sterling et le dollar). Dès lors, frapper un Etat comme l’Italie, qui est la troisième ou la quatrième puissance économique en Europe, reviendrait à provoquer une fissure profonde dans l’architecture de la monnaie commune. La même conclusion peut être posée en ce qui concerne la Belgique, pays où se sont établies quelques-unes des plus importantes institutions de l’UE et qui est, tout comme l’Italie, un des membres fondateurs de l’Union ». Comme on le sait depuis toujours, le plan américain est de torpiller l’euro, en s’attaquant d’abord à ses franges les plus faibles avant de passer à une offensive de plus vaste envergure. La raison de cette fixation hostile à l’euro provient du risque patent de voir celui-ci devenir la monnaie universelle de rechange au détriment du dollar. Le plan de sauvetage de l’euro, concocté par Strauss-Kahn et ses affidés, qui voulaient faire de cette initiative leur image de marque pour les présidentielles françaises, a conduit très probablement à la damnation du personnage, par le truchement d’un vague scandale sexuel, où le ridicule, bien mis en exergue par les instruments de la société du spectacle, a tué plus sûrement que n’importe quelle balle de 9 mm. Un journal russe ne titrait-il pas que le sort de la Grèce avait basculé à cause d’une femme de chambre new-yorkaise ? Cyniquement parlant : la vertu, en apparence outragée, de cette brave femme vaut-elle que l’on sacrifie tout un pays européen de onze millions d’habitants, sacrifice qui est sans nul doute le prélude du sacrifice des Portugais, des Irlandais et des autres candidats à la faillite étatique ? Ne vaudrait-il pas mieux que DSK, s’il est bien coupable de cette insupportable gaminerie, file à la femme de chambre new-yorkaise, qu’il aurait alors bel et bien harcelée, assez de flouze pour se payer une belle baraque dans un endroit idyllique, où se retirer après une bonne vie de labeur ? La Grèce vaut bien cette petite hypocrisie…

 

Ensuite, comme le signale le quotidien parisien Le Figaro du 17 mai, la politique américaine, au sein du FMI, veut promouvoir, au détriment des sièges européens, les « pays dits émergents ». En soi, l’idée est acceptable et négociable mais, en l’occurrence, de quels pays émergents s’agit-il ? De pays proches du BRIC ou du Groupe de Shanghai ? Nenni ! Il s’agit de Singapour, de la Turquie et de l’Afrique du Sud. Singapour appartient bien, en tant que Cité-Etat, à la sphère traditionnelle du libéralisme le plus pur et le plus dur, le plus exigent et le plus exploiteur. La Turquie est un pays certes émergent mais encore bien fragile : et un président turc du FMI, successeur de DSK, ne favoriserait-il pas le processus d’adhésion d’Ankara qui, s’il se concrétise, précipitera toute l’Europe dans un marasme indescriptible en ruinant les systèmes de sécurité sociale par une immigration débridée et en ruinant la politique agricole commune en pompant la majeure partie des subsides eurocratiques de la PAC au détriment de pays agricoles centre-européens et méditerranéens. Quant à l’Afrique du Sud, sa position est actuellement ambiguë : la fin du mandelisme a signifié un recul de l’influence britannique et américaine, sans pour autant l’annuler, et l’avènement du nouveau pouvoir, dominé par l’ethnie zouloue, a rapproché l’Afrique du Sud du BRIC, si bien qu’on a pu parler de l’émergence d’un « Groupe BRICSA ». Les Etats-Unis ne chercheraient-ils pas à troquer une présidence sud-africaine du FMI contre un arrêt de toutes les tentatives de Pretoria d’adhérer au BRIC/BRICSA ?

 

L’affaire Strauss-Kahn ne doit donc pas être vue sous le seul angle du graveleux. Les « services » savent que cela marche chez les gogos, qui ne vont voir que le seul scandale sexuel car on alimentera bien la machine médiatique à fabriquer du spectacle.

 

Pour l’Europe, les vicissitudes du FMI post-strauss-kahnien doivent éveiller la vigilance, quel que soit le successeur du nouveau taulard de Rikers Island. L’Europe doit garder et consolider sa place au sein de cette institution financière internationale et critiquer sévèrement la clause qui stipule qu’il faut 85% des voix pour concrétiser une décision : les Etats-Unis détiennent 16,74%  des suffrages… Une belle, très belle, minorité de blocage, que l’hyperpuissance s’est aménagé à toutes fins utiles. Qu’il faille laisser de la place aux pays émergents est un fait. Oui donc à tous ces pays qui montent. Mais il s’agit de ne pas donner des voix, ou des suppléments de voix ou de sièges, à n’importe quel pays émergent : il faut qu’ils expriment une volonté d’alternance réelle sur l’échiquier international qui aille dans le sens de nos intérêts européens, ainsi que de ceux du Mercosur ibéro-américain ou du Groupe BRIC. Nous ne pensons pas que ce soit le cas de la Turquie ou de Singapour…

 

L’après-DKS doit avoir le souci du salut de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, voire de l’Espagne ou du prochain adhérant, la Croatie. Par conséquent, nous devons souverainement décider d’infléchir les flux touristiques vers ces seuls pays européens et mettre un holà clair et net à tous les flux qui drainent des devises vers d’autres destinations comme la Tunisie, fragilisée par le système au moyen d’une fausse révolution populaire, de l’Egypte, où il arrive que des cinglés canardent nos touristes à la kalachnikov, de la Turquie, parce que les discours successifs d’Erdogan à Cologne (2008) et à Düsseldorf (2011) équivalent à une véritable déclaration de guerre à l’Europe, de même que la menace, proférée tour à tour par Erdogan et Davutoglu, de faire jouer les réseaux mafieux turcs sur nos territoires, ou encore vers la République Dominicaine car ce n’est pas à nous, Européens, d’aller financer des Etats marionnettes ou des républiques bananières situés dans l’arrière-cour caraïbe des Etats-Unis.

 

En France, il n’y a pas lieu de croire, pensons-nous, à une manœuvre machiavélique émanant de l’UMP sarköziste. Dans le camp socialiste, la disparition de Strauss-Kahn portera vraisemblablement Martine Aubry à la candidature présidentielle l’an prochain. Elle représente peut-être un certain paléo-socialisme mais, à coup sûr, une option nettement moins « festiviste » que sa collègue malchanceuse de 2007, Ségolène Royale. Quoi qu’il en soit, comme tous les pays d’Europe, la France est mal barrée. Un humoriste triste, un de ces pessimistes avisés qui forment le terreau du populisme, toujours grincheux mais souvent pertinent, disait au comptoir d’un bistrot bruxellois, la voix désabusée, à la veille des élections présidentielles de 2007 : « Pauvre France, la voilà sommée de choisir entre un connard et une connasse ! ». C’est cru. C’est vert. Mais c’est la vox populi, proche de la vox dei. Avec un DSK, qui serait revenu du FMI auréolé de gloire et de prestige, ce type d’humour grinçant n’aurait sans doute pas fonctionné. Mais DSK aurait-il mené une politique régalienne et souveraine ? Peut-on, dans le chef d’un type comme lui, passer du mondialisme financier à l’étatisme de gaullienne mémoire ? Nous ne le croyons pas. DSK aurait été un gestionnaire de la succursale France. Sans grands renforts de régalisme. Quant aux Grecs, Portugais et Irlandais, ils auraient peut-être été sauvés de la faillite imminente, mais par un fameux remède de cheval… Il est, dans tous les cas de figure, malsain d’avoir un homme de finance plutôt qu’un zoon politikon à la barre d’une vieille puissance du Vieux Monde.

 

Mais l’affaire DSK appelle encore d’autres remarques. Et elles interpellent la notion même de « modèle américain ». Au-delà des mésaventures réelles ou imaginaires de DSK. Nous, Européens, ne sommes pas exempts de défauts. En pleine décadence, dépourvus de toute aura de souveraineté, nous sombrons dans la déchéance, en cumulant anciens et nouveaux défauts. Mais face aux Etats-Unis nous représentons encore et toujours une plus grande profondeur temporelle (et historique). En droit, dans toute procédure, nous avons des règles, loin d’être parfaites, mais des règles plus pondérées, plus réfléchies, que celles qu’appliquent les Américains. Chez nous, avant d’incarcérer une personne, un juge d’instruction instruit à charge et à décharge, même si certains abus (surtout en France) ont profondément nui à l’image de marque du juge d’instruction au cours de cette dernière décennie. L’Europe, si elle veut être souveraine et digne de son passé de gloire, se doit de défendre ses citoyens partout sur la planète : elle ne devrait pas autoriser des gouvernements ou des systèmes judiciaires imparfaits, qui ne sont pas en adéquation avec ses propres principes et ses propres pratiques, à incarcérer des personnalités européennes ou de simples quidams, sans que n’ait été, au préalable, appliquées les règles en vigueur en Europe. Le système judiciaire américain est primitif, grossier, violent et répressif outre mesure (à côté de lui le IIIe Reich, tant décrié, était, avant-guerre du moins, un modèle d’humanisme). On y enferme gugusses et gonzesses pour des peccadilles : il y a plus de deux millions de détenus aux States ! Ce sont des proportions dignes du goulag soviétique, avec tout juste une retouche : la tunique pénitentiaire orange —ça fait plus joli et plus moderne—  que portent les détenus enchaînés en file qui exécutent quelques besognes d’utilité publique le long des routes. L’Europe doit tout faire, diplomatiquement, pour soustraire ses propres citoyens aux affres d’une machine judiciaire aussi primitive. Il y a des précédents récents dont on peut s’inspirer : rappelons-nous cette jeune fille au pair, sujette britannique, qui avait été condamnée sous les projecteurs des médias –avec le sensationnel spectaculaire que pose « une vierge perverse et infanticide »—   à une peine de prison équivalent à la perpétuité, sans preuves tangibles, par des jurés sans formation intellectuelle satisfaisante, sans capacités réelles de réflexion et de recul, aux cervelles lessivées par le battage médiatique. Les protestations vigoureuses du gouvernement britannique ont obligé les Etats-Unis à revoir le procès et à acquitter la jeune fille. Ce procès de la fille au pair, tous les procès à connotations sexuelles dans un pays au puritanisme pathologique montrent bel et bien que les Etats-Unis, qui se targuent depuis Jimmy Carter d’être le fer de lance idéologique et militaire des droits de l’homme sur la planète, n’ont en fait aucune légitimité à se positionner de la sorte. Ils sont un pays du déni permanent du droit et de la justice ou, pire, de la mesure et de la décence. La fille au pair et Guantanamo sont là pour le prouver.

 

Pourquoi la France n’imite-t-elle pas l’intransigeance britannique en ce domaine? Parce qu’elle croit à la culpabilité de DSK qui a commis en fait ce que l’on est sûrement en train de commettre, en ce moment même, mille fois sur le territoire de l’Hexagone, sans même parler des viols collectifs et des tournantes, qu’on dissimule pieusement sous le voile de la bien-pensance politiquement correcte ? La France ne produit qu’un étrange silence, que force embarras. Sarközy profite sans doute de l’aubaine : son concurrent putatif est à l’ombre à Rikers Island. Les concurrents socialistes de DSK jubilent sans doute eux aussi in petto pour les mêmes raisons. 

 

Concluons : si les allégations de la femme de chambre new-yorkaise s’avèrent exactes in fine, alors soit, le spectacle de l’arrestation de DSK ne serait que le salaire mérité d’un goujat et d’un indélicat, incapable de demander une relation de type érotique avec un charmant sourire, un bouquet de fleur, une coupe de crémant d’Alsace ou une promenade le long d’un lac. Mais, en l’occurrence, le goujat présumé avait les moyens de se payer une professionnelle pour une petite séance de priapisme. En tenant compte de cette possibilité, si l’agression brutale, reprochée à DSK, a été vraie, elle relèverait plutôt de la psychiatrie que de la justice. Ça arrive qu’un ponte au faîte de sa gloire pète les plombs, a les nerfs en pelote et cherche un exutoire qui, en fin de compte, le couvre de ridicule. Papy DSK est peut-être fatigué : il déconne, il débloque. Il y a bien un psychiatre pour se pencher sur son cas, finalement assez banal. Ou bien cette crise de priapisme et cette brutalité proviendraient-elles, on ne sait jamais, d’une poudre de perlimpinpin subrepticement versée dans son café du matin… Notre anthropologie, dérivée de celle de Carl Schmitt, est pessimiste. Nous savons que l’homme est pécheur, surtout sur le plan sexuel. C’est la raison pour laquelle, dans les pays où cette tradition de pessimisme anthropologique demeure plus ou moins vivace, nous avons toujours été capables de formater les peines, de les inscrire dans de justes proportions. C’est encore plus vrai dans les pays méditerranéens, dont la France.

 

Mais si les déclarations de la soubrette du Sofitel finissaient par apparaître comme de la pure fiction, alors la thèse du complot gagnerait diantrement en plausibilité. En France, on fait tomber ses concurrents politiques en fabriquant des scandales financiers ou en montant en épingle des affaires de corruption (voir Dominique de Villepin). Jamais avec des histoires de cul ou de bite. Sinon les prisons devraient refuser du monde. Donc l’hypothèse la plus probable, en cas de complot, serait celle d’une cabbale menée au sein ou en marge du FMI. Et donc menée au départ du territoire des Etats-Unis, par des services privés ou publics américains. DSK, revenu de son cul de basse fosse en ruminant une juste vengeance, pourrait alors s’adresser à un magistrat français pour qu’il fasse mener enquête, quitte à lancer des mandats d’arrêt internationaux contre les acteurs de cette sotie, y compris les procureurs et magistrats new-yorkais qui ne doivent pas avoir ignoré, le cas échéant, la nature manipulatoire de l’affaire et le caractère mensonger de la dénonciation. Le mandat international condamnerait ces tristes personnalités à demeurer à vie sur le territoire de leurs chers States car ils risqueraient alors d’être embastillés : ils se révéleraient alors indignes de fouler au pied le sol sacré de notre Europe, terre de culture sublime où les praticiens d’une justice de lynch et de posse n’ont pas leur place. Car ils sont vraiment indignes du monde civilisé : le puritanisme, qu’il soit celui des Pèlerins du Mayflower et de leurs descendants, ou celui des Wahhabites ou des Salafistes, est une calamité pour la terre entière, l’indice d’un déni total de culture et de civilisation. Le monde serait plus heureux et plus joyeux si ces gens n’existaient pas.

 

Communiqué du Mouvement Identitaire Démocratique – 19 mai 2011.    

De uitweg: een nieuw Confederaal Diets Imperium

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De uitweg: een nieuw Confederaal Diets Imperium

 

Ex: http://www.kasper-gent.org/

In 2007 gaf Prof. Dr. Wim Couwenberg aan dat het een interessant alternatief zou kunnen zijn om de Benelux op termijn om te vormen tot een confederaal samenwerkingsverband tussen Nederland, Vlaanderen, Wallonië, Brussel en Luxemburg[1]. Zulk een confederatie zou het einde van België impliceren, iets wat volgens Couwenberg ook zonder een dergelijke confederatie een reële optie is geworden.

Dit voorstel vormt het vertrekpunt van onderstaand opiniestuk. Nu het einde van België steeds reëler is geworden, niet in het minst door de voortschrijdende communautaire spanningen en crisissen in België, komt steeds meer de vraag naar voor wat nu juist het alternatief dient te zijn. De ene wil een Vlaamse staat, de andere wil een unitair België, een derde wil Groot-Nederland terwijl nog een andere Heel-Nederland wil. En wellicht vergeten we hierbij nog enkele andere meningen.

De Gentse studentenvereniging KASPER is Heel-Nederlands, zonder hierbij standpunt in te nemen over de concrete vorm. Zowel unitarisme, federalisme, confederalisme, provincialisme, etc. kunnen een concrete veruiterlijking van het Heel-Nederlandse streven impliceren. In wat volgt zal gepleit worden voor een nieuw Confederaal Diets Imperium als concrete invulling van het Heel-Nederlandse streven. De invalshoek van deze tekst is voornamelijk economisch, vanuit een post-EU kader. Vele andere argumentaties zijn ook mogelijk.

 

1.     Historische context voor Heel-Nederland

De geschiedenis zal zichzelf nooit op exact dezelfde manier herhalen. Tevens dienen hedendaagse problemen niet door geschiedenis opgelost te worden. Oplossingen dienen aangereikt te worden die vertrekken vanuit de actualiteit en de hedendaagse maatschappij. Het is dan ook van groot belang dat bestaande politieke, culturele,  sociologische, economische, identitaire en geopolitieke realiteiten aanvaard worden om vanuit deze realiteit een concrete toekomstvisie te ontwikkelen. Aan dit soort van probleemoplossend denken ontbreekt het wel eens bij romantische Vlaamse bewegers of Belgisch unitaristen. Een actueel staatkundig probleem willen oplossen door een kaart uit de 17e eeuw boven te halen, dat is inderdaad kinkklare onzin.

 

Desondanks mag de geschiedenis geen onrecht aangedaan worden. Historische feiten dienen niet vervormd of vergeten te worden omdat het niet zou passen in de hedendaagse analyse. De geschiedenis kan zelfs een belangrijk aanknopingspunt vormen om actuele oplossingen voor te stellen, zonder hierbij nostalgisch terug te willen grijpen naar een exacte kopie. Zo is een exacte restauratie van de 17 Provinciën van 1543 – 1581 een nogal romantisch denkbeeld. Hoe dan ook: geschiedenis is en blijft belangrijk en kan inspiratie bieden voor de toekomst. Daarom blijven we (zeer) kort even stilstaan bij de Heel-Nederlandse geschiedenis vanaf de 12e eeuw.

 

 

Van 1384 tot 1482 waren grote delen van de Lage Landen verenigd in de zogenaamde Bourgondische Nederlanden. De hertogen van Bourgondië regeerden over de verschillende gebieden die verenigd worden door een personele unie. In 1463 werd door Filips De Goede een Staten-Generaal opgericht, een bijeenkomst van vertegenwoordigers van de verschillende Provinciën. Dit zorgde voor meer coördinatie en centralisatie, wat op termijn ook een supranationaal samenhorigheidsgevoel deed ontstaan bij elite en bevolking. Boven bijvoorbeeld de Brabantse vaderlandsliefde kwam het Bourgondisch samenhorigheidsgevoel te staan. Na een machtswissel met de Habsburgers waren de Nederlanden van 1482 tot 1581/1795 gekend als de Habsburgse Nederlanden. Na enkele uitbreidings- en annexatierondes onder Karel V vormden de Nederlanden in 1543 een min of meer aaneengesloten geheel. De periode 1543 tot 1581 staat dan ook gekend als de periode van de 17 Provinciën. In 1581 scheidde het Noorden zich af met de Acte van Verlatinghe, met de Vrede van Münster (1648) internationaal erkend. De resterende deel van de Nederlanden bleef nog twee eeuwen verder bestaan, tot het in 1795 door de Napoleontische expansie geïncorporeerd werd in Frankrijk. Zowel de Republiek der Zeven Verenigde Nederlanden als de Zuidelijke Nederlanden zijn slechts in beperkte mate vergelijkbaar met het hedendaagse België en Nederlanden. Ofschoon er vrij grote overlapping bestaat lagen de grenzen toch nog anders, bijvoorbeeld voor wat betreft Limburg en de Landen van Overmaas, Frans-Vlaanderen, … .

In de periode 1815-1830  werd de voorlopig laatste hereniging der Nederlanden gerealiseerd door het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden (heden: België + Nederland), onder leiding van Willem I. Het Groothertogdom Luxemburg werd door een personele unie verbonden met het Koninkrijk. Willem I wou een complete hereniging naar Bourgondisch voorbeeld, maar tijdens het Congres van Wenen werd echter beslist dat Frans-Vlaanderen bij Frankrijk zou blijven behoren. Voor het eerst in de geschiedenis zouden de Nederlanden ook centralistisch verbonden. Dit zou de jammerlijke Belgische revolutie van 1830 deels kunnen verklaren, samen met andere factoren waar we hier niet verder op ingaan. Tijdens het Verenigd Koninkrijk der Nederlanden waren er twee bestuurlijke centra (Brussel en Den Haag) waartussen men jaarlijks wisselde. Ook economisch en financieel ging het de nieuwe staat voor de wind dankzij de synergetische effecten van de eenmaking. Dit is iets wat vandaag weer mogelijk zou kunnen zijn indien de Nederlanden herenigd zouden worden!

 

2.     Een onafhankelijk Vlaanderen?

De populairste oplossing voor de Belgische crisis lijkt heden de Vlaamse onafhankelijkheid. Een grote meerderheid van de Vlaamse publieke opinie is voorstander van meer Vlaamse autonomie, eventueel zelfs van onafhankelijkheid. Ook de sociologische context is langsheen de taalgrens bipolair geëvolueerd sinds het federaliseren van België. De economische situatie in het Noorden en het Zuiden van België zijn verschillend  en beiden vergen een andere aanpak. De publieke opinie in Vlaanderen is centrum-rechts, in Wallonië centrum-links. En zo kan men nog honderden verschilpunten aanhalen. Wie deze sociologische en economische bipolaire context ontkent, die ontkent de realiteit en leeft in een droomwereld.

Rekening houdend met de (summier) geschetste context lijkt een onafhankelijk Vlaanderen op het eerste zicht een logische oplossing. Op vlak van relatieve homogeniteit van de publieke opinie scoort Vlaanderen goed en zal het perfect zelfstandig kunnen overleven. Men spreekt in Vlaanderen dezelfde taal en de verschillen die de relatie Vlaanderen-Wallonië kenmerken zijn grotendeels afwezig binnen Vlaanderen.

De situatie verandert echter als we er twee cruciale elementen voor het overleven van een staat en een volk bijhalen: economie en geopolitiek. Vlaanderen zal als kleine en exportgerichte Europese regio economisch alleen maar kunnen overleven onder de paraplu van een liberaal-kapitalistische Europese Unie. De liberalen in de Vlaamse beweging hebben dit natuurlijk ook door en men kiest niet voor niets voor slogans als ‘Vlaanderen, Staat in Europa’, en men gaat niet voor niets verkiezingsspeeches geven voor de achtergrond van een Europese vlag. Dit wekt natuurlijk geen verbazing op als we de verkiezingsprogramma’s van pakweg de N-VA of het VB gaan bekijken: op economisch vlak zijn het kampioenen van het rechts-liberalisme en kan zelfs Open VLD er nog een puntje aan zuigen. Wij kunnen liberale Vlaams-nationalisten dan ook moeilijk verwijten dat ze een onafhankelijk Vlaanderen willen. We kunnen ons misschien wel afvragen waarom ze als nationalisten hun soevereiniteit willen afstaan aan een supranationaal Europees ding, maar dat is een andere vraag. Dit Eurregionalistische discours kent trouwens aanmoediging vanuit Europa zelf. Niet dat dit verbazing opwekt: hoe meer macht kleine en onbeduidende regio’s krijgen binnen de EU krijgen ten opzichte van (grote) lidstaten, hoe meer macht de EU natuurlijk zelf naar zich kan toetrekken. Al dat regionaal en provinciaal nationalisme dat de kop opsteekt in Europa is dan ook geen enkel probleem voor Barosso, Van Rompuy en hun eurofiele vrienden.

Vanuit een nationale en solidaristische economische visie valt dit alles natuurlijk nog maar moeilijk te kaderen. Indien men pleit o.a. voor strategische verankering van sectoren van nationaal belang, hoge importtarieven voor producten uit sectoren die sterk aanwezig zijn in eigen land, taksen op internationale kapitaalsstromen, nieuw-corporatisme, aan banden leggen van multinationals, herinvoering van de nationale munt,  … moet de EU als liberaal-kapitalistische machine natuurlijk verdwijnen. Indien men deze economische visie dan ook nog eens gaat combineren met een nationalistische visie op de maatschappij, dan zou men nog meer overtuigd moeten zijn van de noodzaak van het opdoeken van de EU. Twee grondslagen voor euroscepticisme zijn dan immers aanwezig, de noodzakelijke conclusie volgt vanzelf.

De vraag die zich vanuit de solidaristische visie stelt is duidelijk: kan een onafhankelijk Vlaanderen overleven zonder de liberaal-kapitalistische paraplu van de EU? Het antwoord is niet ondubbelzinnig ja of nee. Maar laten we nu even de post-EU economische realiteit beschouwen. Gekneld tussen twee Europese economische grootmachten (Frankrijk en Duitsland), die elk perfect autarkisch en protectionistisch kunnen overleven, zal een onafhankelijke regio ter grote van een Frans departement of een Duits Länder het heel erg moeilijk krijgen. Bovendien krijgen deze twee grootmachten het dan wel zeer makkelijk om alle kleine tussenliggende staten tegen elkaar uit te spelen. Twee plaatsnamen zeggen vermoedelijk voldoende: Antwerpen en Rotterdam. Beide havens zal men maar al te graag tegen elkaar uitspelen. Een verstandig lezer heeft geen verdere illustratie nodig en zal beseffen dat een onafhankelijk Vlaanderen in een post-EU en (nationaal-)solidaristische logica geen enkele degelijke kans maakt op economisch ook maar enige rol van betekenis te gaan spelen.

Op geopolitiek vlak zijn de post-EU conclusies hetzelfde. Daar waar Vlaanderen, en België bij uitbreiding, zich nu quasi continu vasthaakt aan de EU (op buitenlands beleid is dit doorgaans het compromis van de Frans-Duitse as) en geen enkel substantieel eigen geopolitiek beleid (kan) ontwikkelen, zal dit er in een post-EU scenario al helemaal niet op verbeteren.

De fundamentele vraag is duidelijk: wat is dan wel leefbaar? Hoe moeten we de regionalistische tendens overstijgen om te komen tot een groot en groots staatsideaal om de welvaart en het overleven van ons volk veilig te stellen? Het antwoord is reeds terug te vinden in de geschiedenis en biedt ook vandaag een reële uitweg uit de chaos en de wanorde: een hereniging der Nederlanden. Een Unie van alle territorialiteit aan de Noordzee die gekneld zit tussen Frankrijk en Duitsland: een nieuw Diets Imperium. De potentiële synergetische effecten hiervan op economie en politiek vallen allerminst te ontkennen.

 

3.     Groot- of Heel-Nederland?

Gelukkig zijn er ook Vlaams-nationalisten die dit inzien. Vanuit Vlaanderen en de bipolaire Belgische situatie zijn er dan ook heel wat pleitbezorgers voor een Groot-Nederlandse hereniging (dit is uiteraard niet alleen gebaseerd op bovenstaande redenering, maar ook bijvoorbeeld op cultuur, identiteit, taal, historie, …).

Een Groot-Nederlandse hereniging is natuurlijk al een goed begin. Het laat echter twee autonoom onleefbare regio’s over: Wallonië en Luxemburg. Men zegt dan maar snel dat zij maar moeten aansluiten bij Frankrijk, of dat ze ook zelfstandig kunnen overleven (dit laatste is alweer een liberale pro-EU denkwijze, aangezien dit dan dezelfde economische en geopolitieke kritieken opwerpt als hierboven beschreven).

Laten we nu echter even enkele objectief vaststaande feiten in beschouwing nemen. Ten eerste, historisch gezien zijn de Walen ook Nederlanders. Nooit hebben de gebieden die heden Wallonië en Luxemburg uitmaken toebehoord tot Frankrijk, tenzij enkele jaren tijdens Napoleontische bezetting. Waarom zouden wij plots beslissen om een deel van ons eigen volk en grondgebied vrijwillig af te staan? Ten tweede,  het Waals, een met uitsterven bedreigde taal, is een Nederlands dialect net zoals het Fries er een is. Het feit dat Wallonië heden compleet verfranst is doet hier geen afbreuk aan. Ten derde, zal Duitsland het accepteren dat Frankrijk zijn grondgebied zal uitbreiden? Ik dacht het niet. Ten vierde, zijn er nog niet genoeg gebieden van de historische Nederlanden geannexeerd en geïncorporeerd door Frankrijk? De jubelzang van de Vlaamse beweging tegenover Frans-Vlaanderen ten spijt, demoniseren ze tegelijkertijd een streek die ze ook Franse eigenschappen toeschrijven. Niet echt consequent, maar dat we zulks niet  mogen verwachten van het overgrote deel de Vlaamse beweging wisten we al wel langer.

De situatie is bijgevolg eenvoudig: als de Walen niet willen toetreden tot de hernieuwde Nederlandse Unie, dan zullen zij de separatisten zijn. En dan zullen zij daar de consequenties van moeten dragen, én daar ook mee moeten leren leven. Indien zij beslissen dat ze liever zelfstandig doorgaan, zal de politieke en socio-economische situatie hun er snel genoeg toe nopen contact te zoeken met de Nederlanden. Indien zij liever tot Frankrijk behoren en dit probleemloos kan verlopen, dan zou dat jammer zijn, maar kunnen wij ze niet tegenhouden en zal de Groot-Nederlandse hereniging het maximaal bereikbare worden. Het is echter zo dat, indien zij willen toetreden tot het hernieuwde Dietse Imperium, tot de nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee, zij dit moeten kunnen. De Walen behoren immers tot dezelfde volksstam als de rest van de Dietsers, zoveel is historisch wel duidelijk.

De conclusie: Heel-Nederland als het kan, Groot-Nederland als het moet.

 

4. Confederaal Diets Imperium

Vooraleer de doorwinterde Vlaamse beweger begint te huiveren van deze stellingname  dient er wat nuance aangebracht te worden. De titel van dit opiniestuk geeft immers aan dat er gepleit zal worden voor een nieuw Confederaal Diets Imperium. Dit impliceert allereerst een breuk met het bij Vlaams-nationalisten sterk aanwezige centralistische denken over de staat. Een confederatie heeft niet één, maar meerdere machtscentra. De centralistische staat (naar Frans model) dient bijgevolg afgezworen te worden.

Waarom nu pleiten voor een Confederatie en een Imperium? De redenen hiervoor zijn duidelijk en legio. Zoals reeds in het begin van dit stuk geschreven is er de gegroeide actuele context die men niet mag vergeten. Vlaanderen verschilt van Wallonië, net zoals beiden verschillen van Nederland. Tevens hebben er zich in elk van deze regio’s afzonderlijke ontwikkelingen voorgedaan en is het  soms beter om bepaalde zaken op een lager niveau op te lossen (subsidiariteit). Hier moeten we dan ook rekening mee houden, zoveel is duidelijk. Een Confederaal Imperium vormt hierop het perfecte antwoord: het zwaartepunt van de bevoegdheden ligt bij de deelstaten van het Imperium, terwijl hetgeen men samen wil doen op het hogere (Dietse) niveau komt te liggen. Economie en geopolitiek zijn de twee typevoorbeelden van Dietse bevoegdheden in een post-EU scenario.

Een confederale samenlevingsvorm is trouwens perfect in lijn met het historische voorbeeld dat de Nederlanden zo lang verenigd heeft. Ook ten tijde van de Bourgondiërs en de Habsburgers waren de Provincies slechts verbonden door een personele unie, waarbij men naast de provinciale ook de Nederlandse identiteit had en ontwikkelde. De Nederlanden zijn nooit gewend geweest aan centralisme, maar hebben steeds hun rijke onderlinge eigenheid en verscheidenheid gehad. Maar ook hun eenheid! Alle Nederlanden zijn deel van één ondeelbare territoriale entiteit, alle Dietser zijn deel van één onverwoestbaar en ondeelbaar volk der Lage Landen!

Een confederale eenheid bestaande uit de huidige (deel)staten van België, Luxemburg en Nederland is dan ook een levensnoodzakelijke  noodzaak voor ons volk. Hoe deze unie nadien evolueert, dat zal de toekomst moeten uitwijzen. Blijvend Confederaal? Federaal? Unitair? 17 x Provinciaal? … Hoe dan ook: één!

Een nieuw Diets Imperium zal moeten opstaan om ons volk vrij, groot en groots te maken. Een nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee dringt zich op en ZAL zich op natuurlijke wijzen MOETEN vormen zodra het onding van de EU definitief tot de geschiedenisboeken zal behoren. Moge de aloude lokroep hard en krachtig weerklinken: DE NEDERLANDEN ÉÉN!

 

5.     Confederale eenheid in de Lage Landen als synthese

De hernieuwde confederale eenheid in de Lage Landen vormt aldus de perfecte synthese tussen het streven naar meer Vlaamse autonomie en het streven naar een hereniging der Lage Landen. Eenheid in verscheidenheid, zoals het altijd al geweest is. Het vormt een logische, quasi natuurlijke, stap in het post-EU tijdperk dat er hopelijk zo snel mogelijk aankomt. De territoriale confetti van het eurregionalistische discours zal verdwijnen naar de geschiedenisboeken … en zal plaats maken voor leefbare, grote en hernieuwde Europese Staten.

Indien de landen van de BENELUX erin slagen om de unificerende factoren en hun historisch gewortelde identiteit te omhelsen, maar ook om rekening te houden met hun onderlinge verscheidenheid, dan zal de nieuwe Gouden Delta aan de Noordzee zich onherroepelijk vormen. Een stromende levensader te midden van het oude Continent!

Dit ‘out of the box’ denken overstijgt het romantische Vlaams-nationale, Belgicistische en eurofiele denken. Het gaat uit van concrete materiële belangen die zich onherroepelijk zullen opwerpen in het post-EU tijdperk. Het houdt rekening met de identiteit en de historische wortels van ons eigen volk. Niet alleen zijn wij Vlamingen, Walen of Nederlanders … ALLEN zijn wij Dietsers. In het herenigde Rijk der Lage Landen is het trouwens perfect denkbaar dat de historische provincies hun banden weer aanhalen. Binnen een confederale en dynamische logica dient hier zeker ruimte voor te zijn.

 

6.     Andere zienswijzen

Bovenstaande redenering is niet de enige logica die pleit voor een Heel-Nederlandse oplossing. Ze maakt echter duidelijk dat solidarisme en Heel-Nederlandisme geen twee losse idealen zijn, maar dat ze fundamenteel aan elkaar vastgehaakt zijn als 1 coherent geheel.

Het is perfect mogelijk om een hereniging der Lage Landen ook te gaan argumenteren binnen het kader van de EU, vanuit identitaire overwegingen, vanuit pure historische overwegingen, vanuit culturele overwegingen, etc. . Deze redeneringen vallen buiten het bestek van dit opiniestuk, maar vormen uiteraard een waardevolle aanvulling en een extra basis om alle Nederlanden te herenigen tot 1 bloeiende en groeiende levensader.

Zo is het perfect mogelijk om vanuit een intergouvernementele kijk op de EU sterke argumenten te ontwikkelen pro BENELUX-Unie. De BENELUX als geheel heeft immers een even groot stemmengewicht in de Raad van Ministers dan de grote Europese Naties. De Beneluxeconomie is de vierde grootste van Europa. Bovendien laat Europa verdragsrechtelijk toe dat de BENELUX zoveel mag integreren als ze zelf willen. Dit, en vele andere mogelijk argumenten, vormen een interessante aanvulling op het streven naar Heel-Nederlandse eenheid, waarbij besloten kan worden dat dit streven een veel groter deel van de bevolking kan aanspreken dan enkel solidaristen en eurosceptici. Men moet het enkel als dusdanig durven verkopen, en vooral … buiten de bestaande tegenstellingen en breuklijnen durven denken.

‘t Is te kleen om ghedeelt te blijven!

De Nederlanden één!

 

Geschreven door Thomas B.

mercredi, 18 mai 2011

Pour une géopolitique européenne

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Pour une géopolitique européenne

 

 
L'approche géopolitique, c'est-à-dire l'analyse des rivalités de pouvoir ou d'influence sur des territoires, pour reprendre la définition d'Yves Lacoste, à qui l'on doit la renaissance de la pensée géopolitique en France, a longtemps été tabou en Europe, pour des raisons historiques et socio- psychologiques. Il est temps que les Européens se débarrassent de cet handicap, alors que le reste du monde pratique en permanence la géopolitique, ouvertement ou discrètement.

 


Il serait donc utile que l'Union Européenne crée en son sein un véritable réseau de réflexion géopolitique, selon une forme à définir faisant un large appel aux technologies de l'information.

Il s'agirait en priorité de rédiger des documents d'analyse critique et des notes de propositions.

On limiterait l'horizon aux 10 prochaines années.

Ces documents seraient diffusés par Internet via une liste aussi large que possible de parlementaires européens et nationaux, de responsables européens et de responsables nationaux. Ils seront diffusés aussi aux medias et à différentes organisations politiques et syndicales .

Voici une première liste des thémes qui paraissent pouvoir être abordés sans attendre. Il faudra faire un tri en fonction des moyens disponibles, mais garder en tête qu'il s'agit de questions existentielles liées, c'est-à-dire mettant en jeu l'existence même de l'Europe en tant que mariant une civilisation, des populations et des territoires.

Evaluer les risques menaçant l'Europe: impacts, réactions possibles

* Démographie (effectifs et vieillissement). Immigration non contrôlée
* Croissance des inégalités sociales et géographiques. Chômage des jeunes. La question des banlieues. Violences urbaines
* Perte de formation et de culture scientifique et technique. Brain drain
* Guerres et contre-guerres économiques. Le renseignement
* Nouvelles formes de terrorisme et de guerre: G4G, cyber-guerre, guerillas urbaines, subversion des frontières par des réfugiés économiques et climatiques, pénétration par les fondamentalismes religieux de combat (islamisme et dans une certaine mesure christianisme évangélique)
* Perte des valeurs européennes: démocratie, droits civiques, statut de la femme, laïcité, tolérance, contre-pouvoirs, etc.
* Au plan économique: désindustrialisation, délocalisations, carences en matières premières

* A terme: risques environnementaux
* Au plan diplomatique interne, rivalités entre Etats-membres allant jusqu'à la rupture.

Evaluer les grands ensembles géopolitiques concurrents. Définir des stratégies: défense, contre-attaques, alliances

* Etats-Unis: nouvelles formes de pénétration

* Chine
* Inde, Brésil, Amérique Latine
* Le continent africain en général
* Le cas particulier de la Russie. Perspectives d'une alliance euro-russe.
* Renforcer les instruments de la diplomatie européenne. Développer les partenariats stratégiques

Evaluer et protéger les potentiels européens

* Services publics et administrations publiques

* L'Etat providence
* Au plan humain et sociétal: Compétences professionnelles. Valeurs européennes (cf ci-dessus)
* Les épargnes mobilisables pour des investissements localisés en Europe
* Les secteurs des industries de l'infrastructure et du bâtiment
* Le secteur agricole et agro-alimentaire
* Le secteur des services. Le tourisme (?)
* Littoraux et mers continentales

Définir des stratégies économiques

* Peut-on, dans quels domaines et comment mêler libre échange, protectionnisme et économie dirigée?
* Elaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise, de la dette et des marchés financiers.
Voir par exemple nos commentaires au Manifeste des économistes atterrés http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id=
* Exportation. Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie

* Evaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives (données que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires)


Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi

* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées.
* Modalité de sélection et de financement des programmes de recherche dans les sciences émergentes
* Politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine
* Politique monétaire et financière. Zone euro et extension à d'autres monnaies (£?) Rôle de la BCE et européanisation de la Dette. Fonds monétaires européen. Relations avec le secteur banque-assurance. Politique à l'égard des paradis fiscaux (notamment européens).
* Comment mobiliser l'épargne européenne? Fonds d'investissement stratégique européen
* Limites des politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)


Politiques culturelles

* Le soft-power des puissances non européenne. Détecter et combattre les dépendances culturelles, notamment au regard de l'atlantisme

* Le soft-power européen. Définir des cibles et stratégies de diffusion
* Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Traduction assistée. Intelligence artificielle
* Chaines TV et films plurilinguistiques (sur le modèle de Arte?)
* Politique de reconquête de souveraineté dans l'Internet et l'édition en ligne
* Bibliothèques et musées en réseaux

Mettre en place et financer de grands programmes de souveraineté

* Technologies et matériels de défense et sécurité
* Technologies de l'information et du calcul
* Robotique autonome
* Neurosciences st sciences cognitives
* Espace

* Energies
* Transports
* Industries pharmaceutiques
* Sécurité alimentaire

Réforme des institutions européennes

* Le moteur franco-allemand. Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres?
* Faut-il développer les coopérations renforcées. Dans quels domaines?
* Un gouvernement économique et financier de la zone euro
* Comment et où harmoniser les droits fiscaux, sociaux et du travail, ainsi que les normes industrielles européennes. Comment définir une protection aux frontières correspondante.
* Faut-il renforcer et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'UE et de la Commission? Faut-il augmenter les transferts budgétaires des Etats vers l'UE


Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen ?

* Comment définir un souverainisme européen et ses relations avec les souverainismes nationaux?
* Engager un débat et faire des propositions concernant la mise en place d'une Europe véritablement fédérale au service d'un tel souverainisme
* Proposer les grandes lignes d'une constitution fédérale pour l'Europe (Fédération des Etats européens)

Contributions européennes à une future économie-monde

* La question de la décroissance
* Participer à l'évaluation des externalités positives et négatives
* Les questions fiscales: impôt universel. Qui paierait et pour quoi?
* Les questions de revenu: revenu universel de solidarité. Qui paierait et pourquoi?
* Dans quels domaines conserver une aide européenne aux pays pauvres, compte tenu de son inefficacité croissante ? Santé, éducation (?) alimentation (?)
* Nouvelles formes d'aides au développement

Jean Paul Baquiast

11/01/2011

Liste de thèmes pouvant relever de la réflexion géopolitique européenne.
 
 
Je reprends ici à l'intention des lecteurs de Europe-solidaire des propositions que j'ai faites pour le compte de Automates Intelligents et Europe-solidaire.eu à la première réunion du Réseau cité en titre. Je tiendrai comme d'habitude pour la suite le plus grand compte des critiques que vous voudrez bien nous faire parvenir. JPB

Red Europea de Reflexión Geopolítica. Réseau européen de réflexion géopolitique.

Session inaugurale. Ile de San Simon. 27 avril 2011.
Présentation de Jean-Paul Baquiast: Liste de thèmes pouvant relever de la réflexion géopolitique européenne. ____________________________________________________________________
 

Rappelons que la géopolitique est généralement considérée comme une science. Elle reste cependant encore très éloignée des sciences exactes. D'où l'intérêt de l'aborder avec le maximum d'objectivité, afin d'en éliminer des approches trop partisanes. Il est impossible cependant de ne pas se référer aux grandes options politiques sous-jacentes au choix des questions ou des solutions qui sont évoquées. Une démarche géopolitique bien conçue impose un esprit critique permanent. Elle suscite donc des débats. D'où son intérêt.

Automates Intelligents propose ici une première liste de thèmes paraissant importants pour les futurs travaux du Réseau européen de Réflexion géopolitique. Il sera possible d'en tirer des articles, des sujets d'étude, voire des dossiers à l'attention des décideurs économiques et politiques. Il faudra faire un tri en fonction des moyens d'approfondissement disponibles. Mais il nous semble qu'il s'agit de questions existentielles mettant en jeu la survie même de l'Europe en tant qu'entité géopolitique indépendante.

Plan
1. Evaluation des risques et des ressources
2. Définition de politiques stratégiques
3. Evolution des institutions européennes
4. Conclusion

1. Evaluation des risques et des ressources

Evaluation des risques menaçant le monde global

L'Europe n' échappera évidemment pas à ces risques. Elle devra mettre en oeuvre pour les prévenir, dans son propre intérêt comme dans celui du reste du monde, des politiques aussi efficaces que possible.

* Le changement climatique et ses conséquences: désertification, inondations, phénomènes météorologiques violents...D'une façon générale, les scientifiques prévoient pour 2050 et au delà une montée du niveau des mers et un déplacement vers les pôles (notamment l'arctique) des régions tropicales et tempérées.

* L'effondrement, au détriment de beaucoup d'espèces déjà menacées, de la biodiversité terrestre et océanique.

* La possibilité d'une croissance démographique mondiale supérieure aux plafonds actuellement estimés. La demande en produits alimentaires pourrait alors dépasser les prévisions actuelles.

* L'épuisement progressif de certaines ressources vitales: eau, terres arables, air non pollué, matières premières rares.

* Les catastrophes de type technologique, pouvant survenir partout y compris dans les pays développés. Avec l'accident de Fukushima au Japon, l'exemple du nucléaire de fission est aujourd'hui présent dans tous les esprits. Mais on doit évoquer aussi certains risques tenant notamment aux biotechnologies.

* Le maintien ou le développement, au niveau mondial, des inégalités de niveau de vie et d'éducation entre pays pauvres et pays riches. Il en résulte une dégradation croissante des services publics et des équipements dans de nombreux pays. Différentes tensions, pouvant prendre des formes violentes, en découleront nécessairement.

* La faiblesse persistantes des institutions internationales, au moment où la mondialisation des dangers demanderait une grande efficacité des organisations destinées à les combattre.

* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite dans le monde  (voir Revue Diplomatie, n° 50)

Evaluation des risques menaçant plus particulièrement l'Europe

Ces risques découlent des précédents. Mais certains sont inhérents à l'histoire ou à l'organisation de l'ensemble pan-européen.

*
Le risque démographique: baisse de la natalité, vieillissement. L'appel à l'immigration ne permettra pas de résoudre les insuffisance de population active prévisibles. Des mesures de redressement de la natalité s'imposeraient donc sans attendre.

* L'insuffisance marquée de la plupart des matières premières énergétiques et industrielles jugées stratégiques.

* La perte progressive, par manque d'investissement et par délocalisation hors d'Europe, du potentiel scientifique, technologique et industriel ayant fait jusqu'à présent la puissance de l'Europe. Il en résulte un chômage de moins en moins supportable par les structures de l'Etat providence.

* Le maintien sinon la croissance des inégalités sociales et géographiques. Le sous-investissement dans les banlieues affecte toutes les villes européennes. Les transferts de ressources des pays européens riches vers les pays plus pauvres semblent bloqués.

* La tentation qu'éprouve, face à ces difficultés comme face à la crise, chaque Etat ou ensemble régional à se replier sur lui-même, au détriment de l'idéal européen. Ceci peut se traduire à l'extrême par un retour des nationalismes de type populiste.

* La perte d'influence des valeurs dont l'Europe était jusqu'à ces derniers temps le berceau: droits de l'homme, égalité entre les sexes, laïcité, démocratie politique et contre-pouvoirs, Etat régulateur et Etat-providence.

* L'abandon systématique des efforts de défense.

* D'une faon générale, l'absence d'une coordination politique suffisante. L'Union européenne, face aux grands empires, se présente comme un ectoplasme politique.

* La géopolitique du crime organisé et de l'illicite en Europe (voir Revue Diplomatie, n° 50)

Evaluation des ensembles géopolitiques concurrents

Dans un monde désormais multipolaire, la naïveté n'est pas de mise. Il faut connaitre les concurrents susceptibles de se transformer en adversaires. Il faut définir des stratégies globales de résistance à leur égard. Il faut aussi parallèlement identifier les partenaires occasionnels ou de long terme, afin de coopérer efficacement avec eux. Pour cela, des services efficaces de guerre et contre-guerre économique s'imposent, non seulement dans les principaux Etats mais au niveau européen.

* Les Etats-Unis. Indéniablement en perte d'influence face aux nouvelles puissances (dites émergées plutôt qu'émergentes), les Etats-Unis conservent des potentiels de compétitivité considérables, dont l'Europe doit s'inspirer. Ceci notamment dans le domaine scientifique et technologique, comme dans celui des technologies de puissance (défense, espace) et des industries culturelles (soft power). Cependant les Européens, trop souvent fascinés par la puissance américaine, oublient que l'Amérique n'a jamais encouragé l'émergence d'une puissance européenne autonome. Elle a toujours considéré l'Europe comme un instrument et avant-poste au service de ses propres stratégies. Sans tomber dans l'anti-américanisme, l'Europe doit se débarrasser d'un atlantisme naïf et se méfier de tous les réseaux d'influence actifs en son sein et travaillant au service des politiques américaines;

* La Chine. Deuxième, bientôt sans doute première puissance économique mondiale, la Chine sera de plus en plus en compétition sur la plupart des domaines avec l'Europe. Ceci ne justifie pas d'en faire un adversaire politique. L'Europe doit apprendre à mieux la connaître (dans ses forces comme dans ses faiblesses) et surtout adopter les moyens de se comporter elle-aussi en puissance vis-à-vis d'elle. Autrement dit pratiquer sans états d'âme la politique du donnant-donnant ou de la réciprocité. Mais pour cela l'Europe devra se renforcer considérablement.

* L'Inde, le Brésil, l'Afrique du Sud et les autres puissances émergentes. L'Europe devra dans l'ensemble adopter à leur égard des politiques sans naïveté, elles-aussi sur la base du donnant-donnant. Dans de nombreux cas, des partenariats stratégiques limités pourront être envisagés.

* La Russie. Malgré ses faiblesses actuelles, la Russie représente (pensons-nous) pour l'Europe un prolongement géographique, linguistique et culturel qu'il conviendrait de valoriser dans de nombreux domaines. L'inverse est également vrai. Des partenariats stratégiques euro-russes, voire de véritables accords industriels, scientifiques et économiques s'imposeront de plus en plus. Ils pourront être déterminants, tant pour l'avenir de la Russie que de l'Europe.

* L'Amérique latine et le continent africain. L'Europe ne peut se désintéresser de ces pays, malgré leurs difficultés actuelles. Il s'agit souvent, notamment pour les Etats européens du Sud, de véritables prolongements territoriaux ou civilisationnels. Les négliger représenterait une perte d'influence notable pour l'Europe, y compris pour les Etats de l'Europe centrale et orientale davantage tournés vers l'est. Ceci ne voudra pas dire une ouverture sans précautions, mais plutôt des co-investissements, dépourvus d'esprit néocolonialiste, dans les domaines économiques et techno-scientifiques essentiels. Dans cette perspective, on attachera désormais un intérêt particulier à ce que l'on nomme les « révolutions » dans le monde arabo-musulman, qui paraissent riches de promesses.

Evaluation et protection des potentiels européens

L'Europe dispose de potentiels exceptionnels, que par euro-pessimisme elle a tendance à négliger. Ils doivent au contraire faire l'objet de valorisation systématique, y compris dans le cadre de partenariats stratégiques avec les pays non-européens alliés de l'Europe.

* L'existence de structures étatiques et administratives solides, sans lesquelles s'installe ou demeure le désordre sociétal (on peut lire à cet égard ce qu'en dit Francis Fukuyama dans son dernier ouvrage « The origines of political order », 2011).

* L'existence de services publics et d'administrations publiques intervenant dans le domaine social (droit du travail, protection sociale, santé publique) et dans de nombreux secteurs relevant des « public utilities » (recherche scientifique désintéressée, transports, aménagement du territoire...). Les intérêts financiers globalisés mènent contre les structures étatiques et les services publics européens des offensives permanentes afin de les « privatiser » autrement dit afin de se les approprier. Ils ont réussi jusqu'à présent à le faire, avec l'appui de la Commission européenne et de gouvernements libéraux ou ultra-libéraux. Mais ce faisant l'Europe est en train de se priver des bases de sa puissance au plan mondial, comme de nombreux thèmes qu'elle pourrait « exporter » au bénéfice des jeunes Etats se tournant vers elle.

* Au plan humain et sociétal, l'existence d'une grande diversité de langues et de cultures, ainsi que de compétences professionnelles, rendant l'Europe capable de s'adapter rapidement, sur le mode biologique, à des changements dans les contraintes globales. Les valeurs européennes, évoquées précédemment pour en déplorer la perte d'influence, font partie de ces potentiels.

* La présence de nombreuses épargnes mobilisables, notamment au profit d'investissements localisés en Europe. Ceci fait contraste dans un monde où généralement les dettes publiques et privées paralysent les perspectives d'investissement.

* L'existence de secteurs économiques dynamiques, potentiellement au service du développement européen et des exportations: secteur agricole et agro-alimentaire, industries de l'infrastructure et du bâtiment, secteurs des technologies avancées (aéronautique et espace, transports terrestres, applications des NBIC), secteur des services. On mentionnera aussi le tourisme, qu'il ne faut pas négliger.

* Au plan géographique, l'Europe dispose d'un potentiel important en termes de facilités climatiques, de terres agricoles, de ressources fluviales, littorales et océaniques, dont il convient d'assurer la protection contre les tentations de sur-exploitations.


2. Définition de politiques stratégiques

Appelons ainsi des politiques intéressant le plus de partenaires européens possible, visant de préférence le moyen et le long terme, et impliquant, dans la tradition européenne, le plus grand nombre possible de ressources et de moyens publics.


Stratégies globales

Les choix quasiment philosophiques faits dans ces domaines impliquent de véritables options de société.

* Comment définir les domaines respectifs du libre-échange ou libéralisme économique et de l'économie régulée par la puissance publique (ou dirigée)? Peut-on envisager des économies mixtes, et sous quelles formes?

* Peut-on aujourd'hui en priorité élaborer ou diffuser une nouvelle pensée économique, vis-à-vis de la crise économique, de l'endettement et du recours aux marchés financiers. Notre réponse est affirmative. Voir par exemple nos commentaires au « Manifeste des économistes atterrés » http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=626&r_id= )

* Comment définir et financer les besoins de développement des laboratoires et universités en Europe, notamment dans les pays encore mal représentés à cet égard?

* Comment évaluer et commencer à prendre en compte les externalités internes et externes, positives et négatives. Il s'agit de données économiques que ne connaissent pas les comptabilités nationales et budgétaires mais qui représentent des actifs et des passifs déterminants pour la survie des populations et des sociétés).

Politiques de développement économiques et de lutte pour l'emploi

Le développement économique et le soutien à l'emploi ne signifient pas nécessairement la croissance systématique de la consommation, qui serait impossible. Ils doivent au contraire s'accompagner de décroissance dans un grand nombre de secteurs inutilement gaspilleurs, mais aussi de croissance dans ce que l'on nomme parfois le « capital cognitif ».

* Liste des domaines d'investissement et des politiques industrielles prioritaires dans les secteurs des technologies avancées et des recherche fondamentales et appliquées. Comment financer et protéger les investissements stratégiques? Le patriotisme industriel. Le protectionnisme sélectif.

* Comment contrôler les dérives actuelles du secteur des banques et des assurances? Comment lutter efficacement contre les paradis fiscaux?

* Comment exporter tout en préservant la capacité d'innovation? La question des transferts de technologie.

* Comment sélectionner et financer les programmes de recherche dans les sciences émergentes.

* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'environnement: lutte contre le réchauffement, protection de la biodiversité terrestre et marine.

* Dans quels domaines et comment définir une politique européenne de l'énergie (mix énergétique, production, transport, économies).

* Comment améliorer le fonctionnement de la zone euro? Faut-il chercher à l'étendre ou au contraire à la réduire?

* Comment augmenter les ressources publiques? Augmentation des impôts. Mobilisation et protection de l'épargne européenne? Faut-il créer un Fonds d'investissement stratégique européen?

* Quelles limites donner aux politiques budgétaires dites d'austérité (ou de réforme)

Le domaine particulier des grands programmes impliquant les technologies de souveraineté

Ce terme désigne des secteurs d'investissement dont aucune puissance mondiale ne peut prétendre aujourd'hui se passer sauf à aliéner son indépendance. On y retrouve les questions précédentes, appliquées à des recherches et applications imposant des politiques publiques spécifiques

* Technologies et matériels de défense et sécurité (de préférence duales).

* Technologies de l'information et du calcul.

* Robotique autonome et intelligence artificielle générale.

* Neurosciences et sciences cognitives.

* Espace civil et militaire, sous leurs diverses formes.

* Energies nouvelles.

* Biotechnologies et Industries pharmaceutiques

Politiques culturelles

Il s'agit de ce que les Etats-Unis ont nommé le soft-power. Le domaine recoupe ce dont l'Europe a longtemps été un symbole mondial: la création philosophique, artistique, culturelle. La généralisation des réseaux et outils numériques y exige une créativité et une adaptation continue. Des investissements permanents sont nécessaires, engageant les particuliers, les associations mais aussi les Etats. Pour l'Europe, il s'agit aussi de détecter et le cas échéant combattre les dépendances politiques à forme culturelle, notamment au regard de l'atlantisme dont la pénétration est mondiale. On évoquera également sous cette rubrique le développement des universités européennes et leur large ouverture aux étudiants étrangers qui contribuent éminemment à l'influence européenne dans le monde.

* Peut-on ou doit-on définir un soft-power européen. Qui doit s'en charger? Comment en préciser les cibles, les acteurs et les modes de diffusion?

* Dans quels domaines affecter des ressources publiques aux investissements culturels? Aides à la création et à la diffusion tous médias et supports. Développement de la traduction assistée et des programmes de gestion des compétences par l'intelligence artificielle.

* Doit-on encourager la production d'émission et la mise en place de chaînes plurilinguistiques (sur le modèle de Arte) ? Faut-il encourager l'édition en ligne? Faut-il limiter par voie réglementaire la publicité commerciale sur les réseaux culturels?

* Faut-il soutenir par des investissement publics la numérisation non commerciale des Bibliothèques et musées européens?

3. Evolution des institutions européennes

Beaucoup des reproches faits à l'Union européenne et plus généralement à l'Europe, tiennent à l'obsolescence de ses institutions laissant place parfois à une inadaptation de plus en plus criante. Ces institutions, définies au temps du libéralisme et dans l'optique d'éviter la mise en place en Europe d'une puissance mondiale indépendante, doivent aujourd'hui être profondément modifiées. La difficulté de la tâche ne devrait pas empêcher d'en faire une priorité. Les changements pourront être relativement ponctuels, mais dans une approche plus ambitieuse, ils pourront conduire (perspective que nous préconisons pour notre part) à la mise en place d'un véritable Etat Fédéral européen, proche de ce que sont les Etats-Unis d'Amérique.


Réforme des institutions européennes

On mentionnera dans cette rubrique les différents techniques permettant de donner plus de poids aux institutions européennes actuelles, sans modifier radicalement (par une constitution fédérale) leurs domaines de compétences et pouvoirs respectifs.

* Les frontières de l'Europe. Ce terme désigne la question complexe de l'élargissement possible de l'Union, mais aussi éventuellement de la sortie, sur leur demande, de certains Etats membres.

* Les « moteurs bi-nationaux». Le « moteur franco-allemand ». Faut-il le conserver? L'élargir à d'autres pays ? En encourager d'autres ? Faudrait-il envisager un statut particulier pour le Royaume-Uni, si celui-ci persistait à se considérer, au moins partiellement, comme « en dehors » de l'Europe ?

* Les coopérations renforcées. Comment les développer? Dans quels domaines? La défense constitue sans doute la première priorité, au delà des actions de défense européenne existantes. On étendra à cette fin les compétences et ressources de l'Agence européenne de défense.

* Les Agences. Celles-ci constituent des formes souples et efficaces d'association entre gouvernements, administrations et entreprises européennes. On citera l'Agence spatiale européenne, les agences de sécurité alimentaire ou de pharmacovigilance, l'Agence Eurocontrol. Nous proposons pour notre part d'en créer de nouvelles, avec des pouvoirs étendus: Agence européenne de l'énergie, Agence européenne de l'environnement...On renforcera parallèlement les services européens en charge de la coopération avec les pays pauvres.

* Le renforcement du gouvernement économique et financier de la zone euro. Il s'agit d'une priorité absolue, afin de doter l'ensemble des pays de la zone euro des moyens d'harmonisation fiscale, douanière, réglementaire sans lesquels aucune gestion commune de la monnaie unique n'est viable. Il s'agira pratiquement d'un premier pas vers une Europe fédérale plus étendue.

* Comment augmenter et dans quels domaines les compétences de la présidence de l'Union et de la Commission? Il serait indispensable en priorité d'accroître les transferts budgétaires des Etats vers l'Union, de façon à ce que le budget communautaire atteigne au moins 10 à 15% de l'ensemble des budgets européens.

Vers une Europe fédérale au service d'un souverainisme européen

Appelons souverainisme européen la capacité de l'Union européenne de se comporter globalement comme un Etat souverain, analogue aux Etats-Unis, à la Chine et à bien d'autres. Cela ne serait pas possible sans la transformation de l'Union. en faisant non plus une confédération d'Etats nationaux mais une Fédération d'Etats fédérés. Vu l'importance des résistances probables, une démarche en plsieurs temps, accompagnée de simulations sur Internet, pourrait être envisagée.

* Mise en place d'une Assemblée constituante et adoption d'une première constitution fédérale.

* Election d'une chambre des députés et d'une chambre des Etats-membres.

* Election d'un Président

* Développement d'une administration fédérale avec transfert progressif de compétences, moyens budgétaires et ressources humaines.

4. Conclusion

Comment mobiliser les opinions publiques au service de la construction européenne?

Cette question est essentielle, mais souvent perdue de vue. Des sacrifices importants s'imposeront avec l'aggravation et la conjonction des crises. Comment les faire accepter? En dehors des mobilisations spontanées, les futurs responsables de l'approfondissement de la construction européenne pourront compter sur plusieurs facteurs simultanés.

* La peur devant l'aggravation des risques, poussant à l'union (fear factor).

* L'enthousiasme face à des objectifs difficiles, de grands enjeux technologiques, la conquête de nouveaux territoires (spatial, intelligence artificielle...)

*La volonté de ne pas se laisser dépasser par des compétiteurs non européens.

* La production de l'adhésion par la multiplication des débats et controverses, utilisant notamment les réseaux interactifs.

07/05/2011
 
 

mardi, 17 mai 2011

L'usuraio Strauss Kahn inciampa nell'economia reale

L’usuraio Strauss Kahn inciampa nell’economia reale

La caduta del direttore generale del Fmi rimescola i poteri e la distribuzione delle poltrone dei poteri forti mondiali

Filippo Ghira

2011-05-16t133321z_01_apae74f11nn00_rtroptp_2_ofrtp-strauss-kahn-enquete-20110516.jpgAnche gli usurai sono uomini, con tutte le loro pruderie sessuali che a causa dell’età non riescono a tenere adeguatamente sotto controllo. Come italiani non possiamo quindi che essere grati a Dominique Strauss Kahn, direttore generale del Fondo monetario internazionale, per aver dimostrato che certi fenomeni, ai piani alti o ai piani bassi del potere, non sono una peculiarità solo italiana. Così i mangia ranocchie di oltralpe la smetteranno di sfotterci per le disavventure erotiche di Berlusconi.
L’usuraio francese doveva essere così abituato ad imporre condizioni capestro dal punto di vista finanziario a Paesi come Portogallo, Irlanda e Grecia, beneficiati (si fa per scrivere) dei suoi aiuti (al tasso di interesse del 6,2% annuo) da non riuscire più a comprendere quale sia il confine con l’economia reale e con la legge della domanda e dell’offerta. Fosse stato in Italia, avrebbe dovuto toccare con mano che ogni cosa ha un suo preciso valore e il più delle volte ha anche un prezzo. Un principio ancora più vero negli Stati Uniti come è certificato dalla sempre verde considerazione in merito fatta oltre un secolo fa da Oscar Wilde. Strauss Kahn avrà quindi compreso che anche nel Paese dove i sogni possono diventare realtà, anche nella città dove la fiaccola della Statua della Libertà indica la strada del successo e del guadagno ai nuovi immigrati, bisogna rispettare certe regole. Bisogna in primo luogo pagare perché non tutto è concesso gratis ai potenti di turno. Soprattutto per quelli che come lui hanno fama di essere ossessionati dalle donne e ai quali, in questi frangenti, giurie e giudici daranno torto sempre e comunque.
La vicenda del tecnocrate socialista francese, al di là dei risvolti penali che dovranno essere accertati in sede giudiziaria, rischia però di comportare conseguenze non da poco a livello internazionale, sia per gli equilibri politici in senso stretto che per quelli economico-finanziari. Qualunque sarà la conclusione del bunga bunga di New York, appare infatti chiaro che la carriera di Strauss Kahn è stata definitivamente stroncata. Si sono dissolte così in poche ore tutte le speranze di essere nominato candidato ufficiale del Partito Socialista alla presidenza della Repubblica e di arrivare l’anno prossimo all’Eliseo dopo uno vittorioso scontro al ballottaggio con Nicolas Sarkozy che nel 2007, con rara sensibilità, lo aveva fatto salire alla guida del Fmi. Erano gli stessi sondaggi d’opinione a dare infatti come certa la sua designazione a candidato socialista e a dare come più che probabile un suo successo contro l’attuale presidente post gollista che non gode più del favore di un tempo ma che comunque rappresenterà lo schieramento di centrodestra. Una lotta che in ogni caso avrebbe lasciato inalterati i rapporti di forze all’interno del sistema economico-industriale e finanziario francese. Sarkozy e Strauss Kahn sono infatti pienamente funzionali a tali interessi, la difesa dei principi del Libero Mercato (ossia delle banche e degli speculatori) rappresenta una costante per entrambi, e una eventuale presidenza del secondo si sarebbe differenziata da quella del suo predecessore soltanto per questioni di dettaglio. Quelle per intenderci, legate ai diritti civili, come è tradizione del partito francese della rosa nel pugno.
La caduta di Strauss Kahn rappresenta quindi una fortuna e allo stesso tempo un colpo per Sarkozy. Una fortuna perché gli toglie dai piedi un pericoloso concorrente. E in questo qualche osservatore smaliziato ha lanciato l’ipotesi di una “manina” dei servizi segreti Usa per aiutare Sarkozy a liberarsi di un pericoloso concorrente. Forse, un ringraziamento di Obama per il nuovo asse Washington-Londra-Parigi che tanto buona (!) prova di sé ha dato nell’aggressione alla Libia e nel tentativo di creare un nuovo ordine mediterraneo?
Ma rappresenta pure un colpo perché taglia molte possibilità al progetto di portare un altro francese alla direzione generale del Fmi l’anno prossimo, quando sarebbe scaduto il mandato di Dsk, come lo chiamano ormai i giornali. L’Eliseo aveva infatti pensato a Christine Lagardère, attuale ministro delle Finanze, che è gradita sia a Washington che a Londra che, in virtù del peso delle rispettive quote versate al Fmi come fondi di dotazione, possono esprimere il nome di un loro candidato di fiducia e farlo accettare dagli altri. Non è così un caso che ad appena 24 ore dall’arresto di Dsk, venga già fatto circolare il nome di un suo possibile successore che secondo i bookmaker britannici potrebbe essere Shri S.Sridhar, attuale presidente e direttore operativo della Banca centrale indiana, dato a 3,50. Una nomina che sarebbe la presa d’atto della nuova forza economica e politica assunta da Nuova Delhi sugli scenari internazionali.
La fine della carriera di Dsk potrebbe, qui però il condizionale è d’obbligo perché i giochi sono ormai fatti, costituire un handicap per la nomina di Mario Draghi alla presidenza della Banca Centrale europea, in sostituzione di un altro francese, Jean Claude Trichet, il cui mandato scade in ottobre. Sia Sarkozy che il cancelliere tedesco, Angela Merkel, si erano già espressi ufficialmente per Draghi ma adesso la Francia rischia di trovarsi senza propri rappresentanti alla guida di due fra i principali organismi internazionali, due centri di potere enormi attraverso i quali incidere pesantemente sulla finanza, sull’economia e sulla politica. A Parigi resterebbe soltanto, ma non è poco, Pascal Lamy che nel 2005  è stato eletto alla guida dell’Organizzazione mondiale del commercio (Wto) ed è stato poi confermato nel 2009 per altri 4 anni.
Questo tipo di umori hanno fatto da cornice ieri ai lavori dell’Eurogruppo a Bruxelles, nel corso dei quali si è parlato di tre questioni. Il via libera all’aiuto di 78 miliardi di euro al Portogallo. La definizione dell’Esm, il fondo permanente salva Stati che dal 2013 sostituirà quello provvisorio (Efsf). E infine il via libera alla nomina di Draghi alla Bce.
In assenza di Dsk, a rappresentare il Fmi a Bruxelles c’era il numero due, lo statunitense John Lipsky, nominato direttore generale ad interim, definito da un comunicato come “un uomo capace, di grande esperienza e un forte economista”. In concreto, si tratta di un usuraio che è stato capo economista alla JP Morgan, alla Chase Manhattan dei Rockefeller e alla Salomon Brothers. Davvero una bella scuola nella quale fare la giusta esperienza ed essere poi in grado di taglieggiare i popoli in quello che è lo sport preferito del Fmi.
 
 


17 Maggio 2011 12:00:00 - http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=8287

lundi, 16 mai 2011

Chine-Turquie: la question du Xinjiang

 

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Chine-Turquie: la question du Xinjiang
par Tancrède Josseran
Ex: http://www.realpolitik.tv/
L’effondrement de l’Union soviétique, l’affirmation de l’Islam politique, la mondialisation ouvrent de nouveaux horizons. La Turquie tourne son regard vers l’immensité des steppes d’Asie Centrale. Le pantouranisme, la volonté de penser les peuples turcs de l’Adriatique à la muraille de Chine comme une même communauté de destin et de civilisation imprègne l’ensemble de l’arc politique. Cette idée d’une aire géographique à l’échelle continentale est à la source d’un puissant sentiment d’appartenance et de fierté.

Le Xinjiang ou Türkestan oriental jouit d’une place particulière dans l’imaginaire national. À l’origine, le berceau historique du premier empire turc, se situait entre le désert de Gobi et les monts de l’Altaï. Signe de la prégnance de cette plus longue mémoire, un décret oblige depuis 1993 l’insertion d’une carte du monde turc, à la fin de chaque manuel scolaire.

Peu avant sa mort, le fondateur de la Turquie moderne, Mustapha Kemal prédisait : « Un jour le monde verra avec stupeur s’éveiller et se mettre en marche cet empire invisible qui gît, encore ensommeillé dans les flancs de l’Asie ». Kemal était convaincu qu’à un moment donné cette entité prendrait conscience d’elle-même et se détacherait de la tutelle des Russes et des Chinois comme la Turquie républicaine s’était arrachée des griffes de l’Occident.

Cette conception hypertrophiée de l’identité renvoie à la politique étrangère d’Ankara. Elle se décline en trois grandes familles de pensée :
- La synthèse islamo-nationaliste
- Les souverainistes
- L’école néo-ottomane

Ce classement est arbitraire dans la mesure où les délimitations sont souvent floues. Un même auteur peut se situer à la confluence de plusieurs courants. Bien que leur influence soit inégale, ils marquent chacun à des degrés variables un intérêt pour les populations turques vivant hors d’Anatolie. Si l’école islamo-nationaliste influence les réactions épidermiques les plus visibles de l’opinion publique, son impact réel sur la politique étrangère d’Ankara est limité. Inversement, les tenants du néo-ottomanisme, proches du parti islamiste au pouvoir, ou les souverainistes, liés à l’armée, sont davantage en mesure de peser sur les décisions. Ami, rival, partenaire, ennemi, Pékin est inclus dans un large spectre de points de vue. Mais, à chaque fois, l’analyse des positions turques renvoie à la question du Xinjiang.

La synthèse islamo-nationaliste

La synthèse turco-islamique allie religion traditionnelle et nationalisme. Elle est depuis le début des années 80 l’idéologie officieuse de l’État turc. Instaurée avec l’aide des militaires soucieux d’éradiquer la subversion gauchiste en canalisant la soif de sacré de la population, elle revendique une voie particulière. Les Turcs sont prédestinés à l’Islam, leur croyance chamaniste annonçait déjà l’idée d’un Dieu unique. Les Turcs en se convertissant à la religion de Mahomet ont sauvé l’Islam des croisés. A contrario, sans l’Islam, l’identité turque aurait dépéri. Les islamo-nationalistes rappellent souvent l’exemple des Bulgares, des Hongrois qui ont perdu leur turcité en refusant l’Islam. Dès lors, la Turquie doit reprendre son rôle de protectrice des musulmans et des Turcs à travers le monde.

Théoricien de la synthèse islamo-nationaliste et du courant souverainiste, Suat Ilhan définit le monde turc de la manière suivante : Il rassemble : « les États Turcs indépendants, les communautés autonomes turques, les minorités turques, les pays dans lesquels il y a des ressortissants turcs, les traces de culture turque. Le Taj Mahal en Inde, les ponts sur la Drina, la mosquée de Tolun en Egypte sont autant de vestiges cette grandeur passée » (1). Si l’on applique cette grille de lecture à la Chine, il est de fait qu’une partie importante de son territoire relève du monde turc. La grande muraille qui a protégé pendant des siècles la Chine des assauts des peuples nomades turcophones, n’est qu’à 70 kilomètres de Pékin…
La Chine est perçue avec une profonde défiance. En raison de son régime politique, elle est assimilée à une dictature athée qui opprime les musulmans. Necemettin Özfatura, penseur issu des cercles nationalistes et contributeur régulier au quotidien Türkiye, souligne la dimension religieuse qu’il perçoit dans la répression de Pékin : « Le génocide commis par les Chinois au Türkestan oriental, n’est ni le premier, ni le dernier commis contre des Turcs musulmans » (2). Pour ce courant, le Xinjiang est partie intégrante de la communauté des croyants (Umma). Il abrite le tombeau du maître soufi Bugra Khan. Il est islamisé depuis des siècles. Il existe une communauté d’appartenance irrévocable entre la Turquie et le Türkestan oriental. « Le Türkestan oriental est partie intégrante de notre âme et de nous-même. Pendant 11 ans de 1886 à 1877 le Türkestan fut une province ottomane » (3) [ Le Türkestan avait symboliquement reconnu l’autorité du Sultan-calife] s’exclame Özfatura. En d’autres termes, il semble qu’à partir du moment où l’attention de l’opinion mondiale se fixe sur un territoire qui a relevé de la Sublime Porte, l’orgueil national turc brutalement réveillé, ne peut admettre que la souveraineté y soit exercée par un pays tiers. C’est le complexe de la souveraineté évincée…

Les théoriciens de la synthèse islamo-nationaliste considèrent la Chine comme un géant au pied d’argile miné par des dissensions internes, prêt à s’affaisser sur lui-même à la première crise. La « Chine comme l’union soviétique éclatera et le régime s’effondrera, nous le verrons un jour » (4). Si les républiques d’Asie centrale se sont libérées du joug communiste, l’indépendance du Türkestan oriental est, elle aussi, inéluctable. Ses ressources en matière première (gaz, pétrole, uranium) garantissent largement sa viabilité.

Aussi, Ankara n’a pas intérêt à ménager particulièrement Pékin y compris pour des raisons d’ordre économique. Les échanges entre les deux pays profitent en priorité à Pékin. « Les Chinois exportent 80 % de leurs marchandises contre 20 % pour nous. Dès qu’un navire chinois arrive dans nos ports une usine ferme » (5). Selon les islamo-nationalistes, il serait donc normal que la Turquie adopte une politique plus protectionniste et qu’elle ait recours à l’arme du boycott.

Manifestation le 4 novembre 2010 à Paris - copyright photos : sylvielasserre.blog.lemonde.fr

Manifestation le 4 novembre 2010 à Paris - copyright photos : sylvielasserre.blog.lemonde.fr

Ces représentations sont largement répandues dans l’opinion publique. Elles servent de prêt-à-penser à toute une génération de politologues, d’historiens et de journalistes. Elles forment un consensus rarement remis en question et sont à l’origine de pensées-réflexes particulièrement perceptibles en cas de tensions ou de crises. Les propos de Tayip Erdogan qualifiant la répression chinoise des émeutes de juillet 2009 de « génocide » en sont une illustration parmi d’autres. Néanmoins, si l’on quitte la sphère de l’émotionnel et des réactions épidermiques, l’influence de la synthèse turco-islamique est restreinte. Elle n’influe pas réellement sur les grandes orientations politiques. L’on peut juger de son influence à l’aune de son impact sur la crise yougoslave. En dépit d’une très forte campagne dans l’opinion sur le thème : « La Bosnie ne sera pas une nouvelle Andalousie », Ankara ne s’est jamais départie d’une grande prudence dans sa politique balkanique. Tout au plus la Turquie a-t-elle permis l’acheminement d’une aide humanitaire. La réserve d’Ankara prend son origine dans son refus d’avaliser un précédent qui remettrait en cause l’intangibilité des frontières. Cela est particulièrement vrai pour le Kosovo. Ces considérations renvoient bien entendu au problème kurde…

Les réseaux de soutien aux Ouïgours liés à la mouvance islamo-nationaliste se retrouvent dans certains partis de la droite radicale :
- le Parti de la Grande Union (BBP) scission islamiste du Parti d’Action Nationaliste (MHP) ;
- le Parti de la Félicitée (Saadet Partisi) parti islamiste orthodoxe ;
- le Milli Görüs, organisation islamiste interdite en Turquie mais autorisée en Europe, matrice originelle de la plupart des partis islamistes en Turquie ;
- des quotidiens populaires à grands tirages : Türkiye, Vakit, Milli Gazete ;
- la confrérie des Nakshibendis.

Les souverainistes

Le mouvement souverainiste a émergé en Turquie au tournant des années 2000. Par-delà le traditionnel clivage droite-gauche, il rassemble des patriotes d’obédiences diverses mais tous attachés au maintien de l’État et de la nation dans la forme léguée par Mustapha Kemal à sa mort en 1938. Il mêle kémalistes proche du Parti Républicain du Peuple et nationalistes bon teints sympathisants du Parti d’Action Nationaliste. Cette mouvance conjugue rejet de l’Occident, attachement au rôle de l’État, refus du processus d’adhésion à l’Union européenne. Hostile aux États-Unis, elle considère avec une grande suspicion le Parti de la Justice et du Développement qu’elle accuse de servir les ambitions de Washington et d’être à l’avant-garde d’un projet d’Islam modéré en contradiction avec les principes fondateurs de la République.

Pour cette mouvance, Ankara doit rompre avec l’Union Bruxelles et réorienter sa politique étrangère dans une perspective eurasiste. La Russie, les Républiques d’Asie Centrale et dans une certaine mesure la Chine offrent des voies alternatives. Proche de l’institution militaire, cette mouvance dispose de solides réseaux dans les rangs des officiers supérieurs.

À la différence de la synthèse turco-islamique, les souverainistes ne font pas de la religion un point non-négociable de leur orientation en politique étrangère. Au contraire attachés aux notions de laïcité, d’État-nation, de non-ingérence dans les affaires étrangères, ils ont tendance à se méfier des courants religieux ou politiques à vocation transnationale. Ils sont fidèles en cela à la devise kémaliste « Paix dans le monde, paix dans le pays ». Les rapports avec la Chine sont donc perçus sous l’angle de la realpolitik. Les souverainistes pointent deux problèmes dans les rapports turco-chinois :
- Chypre ;
- le PKK ;

Défendant l’intangibilité des frontières et la notion d’intégrité du territoire, Pékin est en accord avec les thèses de Nicosie. Elle défend un règlement dans le cadre des Nations Unies et une réunification de l’île sous l’égide du seul gouvernement reconnu officiellement par la communauté internationale. La Chine n’a jamais appuyé les projets séparatistes ou de nature confédérale d’Ankara sur l’île d’Aphrodite (6).

Les souverainistes turcs reprochent aux chinois leur immixtion dans les problèmes intérieurs turcs en particulier sur la question kurde. Ils énumèrent les ouvrages et les revues, journaux édités par des organismes d’État en faveur de la cause séparatiste. En outre, ils soulignent l’importance de l’armement chinois équipant les milices kurdes d’Irak du nord (7).

Toutefois les souverainistes reconnaissent que certaines critiques chinoises sont justes. On ne peut réprimer le PKK au nom de l’unité nationale et, d’un autre coté, se faire le porte-parole d’un mouvement séparatiste au Xinjiang sous le prétexte qu’il s’agit d’un peuple turcophone. En substance, chacun devrait ne pas se mêler des affaires intérieures des autres. L’amitié de la Chine doit être recherchée et cela pour trois raisons :
- la Chine est un grand pays et elle est membre du Conseil de sécurité des Nations Unies. En 2030 elle aura dépassé les États-Unis ;
- sur la question de Chypre et du PKK, la Chine peut influencer la communauté internationale. Autant donc ne pas la provoquer ;
- la Turquie doit travailler à prendre des parts de marché en Chine.

Pour les Dr Hidayyet Nurani Ekrem, chercheur au TÜRKSAM, think-tank souverainiste proche de l’armée « la politique extérieure d’un pays est le prolongement de sa politique intérieur. En même temps, la politique extérieure d’un pays a pour devoir de préserver les intérêts nationaux. La politique étrangère doit bénéficier aux intérêts nationaux » (8). Dès lors, comme le Kurdistan, le Xinjiang relève des affaires intérieures de la chine. « Le Türkestan doit jouer le rôle de point de contact entre la Turquie et la Chine. Dans cette perspective l’intérêt stratégique du Türkestan doit prendre le rôle d’un pont entre les deux pays » (9). Sans l’avouer trop ouvertement les souverainistes turcs reconnaissent que les Chinois ont accordé un statut de région autonome au Xinjiang, des droits en matière culturelle, linguistique, éducative qu’ils n’auraient jamais eux-mêmes concédés aux kurdes…

Aussi, il n’existe pas à proprement parler dans la mouvance souverainiste d’organisations de soutien aux Ouïgours. La priorité demeure la défense et le maintien de l’État turc dans ses frontières actuelles.

L’école néo-ottomane

L’école néo-ottomane désigne à l’origine un groupe de personnalités issues de la mouvance religieuse et nationale-libérale gravitant autour de Türgüt Özal, Président de la République dans les années 80-90. Pour bon nombre, ils sont proches à l’origine de la synthèse turco-islamique. Ils considèrent le kémalisme avec scepticisme. La Turquie républicaine par la brutalité de ses réformes s’est, selon eux, coupée de son environnement traditionnel. Depuis lors, elle souffre d’une véritable lobotomie culturelle. La Turquie est le pays le plus apte à prendre le flambeau du monde musulman, comme le fut auparavant l’empire ottoman. Toutefois, à la différence des cercles islamo-nationalistes, l’école néo-ottomane ne rejette nullement l’ouverture vers l’Occident. Au contraire, elle nourrit une certaine fascination pour le modèle anglo-saxon capable d’allier en même temps foi, démocratie et économie de marché. Loin de succomber à la tentation chimérique d’une hypothétique restauration impériale, les Néo-ottomans prônent le recours au soft power.

À l’image des grandes puissances et de leurs anciens espaces coloniaux, la Turquie peut légitimement prétendre à sa propre zone d’influence. Ahmet Davutoglu, actuel ministre des Affaires étrangères et principal théoricien de cette mouvance estime que la Turquie appartient par ordre décroissant à trois grands espaces :
- le monde arabo-musulman ;
- le monde turcique avec l’Asie centrale ;
- l’Occident avec l’espace balkanique.

Ankara doit se libérer des chaînes autarciques de la politique kémaliste pour devenir un acteur global de l’échiquier planétaire.

Dans son ouvrage fondamental, Strategik Derinlik, (Profondeur stratégique), il insiste sur la notion de puissance civilisationnelle. Les civilisations islamiques, indiennes, confucéennes ont autant le droit d’affirmer leur spécificité que la civilisation occidentale.

L’erreur à éviter, selon Davutoglu, serait de « juger la politique chinoise à l’aune de critères humanitaires et non à partir de sa culture ». La Turquie est asiatique par son histoire aussi « jouer la carte culturelle est susceptible de procurer des avantages immédiats ». De cette façon, « la Turquie pourra compenser sa faiblesse numérique par celle de l’insertion culturelle » (10).

Une fois prise en compte cette dimension, il faut replacer les relations turco-chinoises dans leur environnement. Davutoglu souhaite voir Ankara jouer un rôle actif en Asie Centrale, en devenant un arbitre à l’intersection des États-Unis, de la Russie et de la Chine. La Turquie, remarque Davutoglu, est le « seul membre de l’OTAN à disposer d’une profondeur stratégique en Asie » (11). Cependant, cette appartenance au camp occidental ne doit pas faire renoncer à Ankara ses propres spécificités géostratégiques. Au contraire, en s’affirmant la Turquie pourra approfondir sa marge de manœuvre dans la consolidation de ses rapports avec Pékin sans pour autant être estampillé automatiquement comme fourrier de Washington. L’Asie Centrale et les liens particuliers qui unissent la république anatolienne à ses épigones des steppes offrent à Ankara la possibilité de devenir une puissance médiane à « la croisée du local, du global et du continental » (12).
Quatre puissances influent directement sur le devenir de l’Asie centrale selon Davutoglu : la Russie, la Turquie, la Chine, le Japon. La rivalité d’Ankara avec Moscou est le pendant de la confrontation opposant à l’autre extrémité Pékin à Tokyo. « Mais il y a aussi une concurrence entre la Chine et la Russie sur l’Asie Centrale, des motifs de discorde entre le Japon et la Russie au sujet des îles Kouriles. Dès lors chaque relation transversale influe sur l’ensemble de l’Asie centrale » (13). Conséquence de ce billard à plusieurs bandes, Ankara doit ajuster ses relations en permanence avec la Chine, la Russie, le Japon.

Cet équilibre entre puissances est précaire. Une démographie incontrôlée peut tout bouleverser estime Davutoglu. Le Kazakhstan est plus étendu que le plus grand pays de l’UE, or sa population s’élève à peine à 17 millions d’habitants. En comparaison, avec sa superficie, surenchérit Davutoglu, « le Türkestan oriental qui recoupe 25 % du territoire chinois est faiblement peuplé. C’est comme si en proportion la superficie de l’Afrique était peuplée de manière équivalente à la Sibérie » (14).

Il est donc évident que le décalage existant entre les très fortes densités de population existant en Chine maritime et le vide existant en Asie centrale induit un déséquilibre et de futures crises, car « l’Asie centrale est l’espace de projection du trop plein démographique » (15) chinois. Sur le long terme la Chine élargit son emprise démographique et économique sur l’Asie orientale, mais pour cela elle a besoin de se porter au-devant des ressources énergétiques en gaz, pétrole d’Asie centrale et du Moyen-Orient. Davutoglu note qu’avec la disparition de l’Union soviétique, il est beaucoup plus difficile de juguler la pénétration chinoise en Asie Centrale. A contrario, simultanément, l’émancipation des républiques turcophones a fait germer au Xinjiang « le désir d’autodétermination » (16).

Davutoglu appréhende la poussée chinoise en Asie Centrale. Démographiquement et économiquement la Russie et les Républiques turcophones ne sont pas en mesure de faire obstacle. Dès lors la formation de point d’abcès ralentissant cette progression vers les champs énergétiques, n’est pas forcément inutile. La crise au Xinjiang peut faire gagner de temps. En outre, Davutoglu, à l’inverse du courant souverainiste, ne remet pas fondamentalement en cause le tropisme atlantiste de la Turquie. Aussi, la Turquie peut-t-elle ponctuellement sous-traiter la politique américaine en Asie centrale. D’autant que la présence de Washington en Afghanistan s’explique en grande partie par la volonté de bloquer les routes énergétiques de la Caspienne à Pékin.

Réseaux pro-Ouïgours et main de la CIA ?

Les Ouïgours peuvent compter sur l’appui discret de cercles proches du gouvernement turc et du parti au pouvoir, l’AKP. La confrérie nurcu de Fethullah Gülen, qui compte un nombre important de membres de l’AKP, est en première ligne (17). Cette confrérie travaille en Asie centrale depuis de nombreuses années à la formation des élites locales. Outre des écoles, des universités, les Fethullacis possèdent de nombreux journaux, chaînes de radio et télévisions. Étroitement associée à la CIA, l’activité de la confrérie est considérée avec défiance par Moscou qui l’a interdite de séjour sur son territoire.

Marc Grosseman et Morton Abramowitz, anciens ambassadeurs des États-Unis à Ankara, supervisent l’action de la confrérie. Ils agissent conjointement avec Graham Fuller, ancien vice-président de la CIA et principal promoteur du projet d’Islam modéré. Fuller est par ailleurs auteur d’un rapport sur le Xinjiang en 1998, révisé en 2003 pour la Rand Corporation. Abramowitz, Fuller ont parrainé en septembre 2004 à Washington « un gouvernement du Türkestan en exil ». Par ailleurs, Enver Yusuf Turani chef de ce gouvernement fantôme est un proche de Gülen.

Tancrède Josseran

Références

1) Suat Ilhan, Türk olmak zordur, Alfa, Istanbul, 2009, p. 632.
2) Türkiye, 14 juillet 2009, Necati Özfatura, Dogu Türkistan’da zülüm, [La tyrannie au Türkestan oriental].
3) Idem.
4) Idem.
5) Türkiye, 4 août 2009, Necati Özfatüra, Dogu Türkistan’da son durum, [Dernier état des lieux au Türkestan oriental].
6)
www.turksam.org/tr/a35.html Hiddayet Nurani Ekrem Türkiye-çin iliskisinde dogu Türkistan [Le Türkestan oriental dans les relations turco-chinoises].
7) Idem.
8) Idem.
9) Idem.
10) Ahmet Davutoglu, Stratejik Derinlik, [Profondeur stratégique], Kure, Istanbul, 2008, p.494.
11) Ibid.p.492.
12) Ibid.p.493.
13) Ibid.p.494.
14) Ibid.p.464.
15) Idem.
16) Ibid.p.478.
17) Merdan Yanardag, Fethullah Gülen hareketinin perde arkasi Türkiye nasil kusatildi ?[ derrière le rideau du mouvement de Fethullah Gülen, comment la Turquie a été encerclée], Siyah Beyaz, Istanbul, 2008.

dimanche, 15 mai 2011

Obama, le Pakistan, Ben Laden: des manoeuvres tortueuses...

Obama, le Pakistan, Ben Laden : des manoeuvres tortueuses...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous une analyse de Jean-Paul Baquiast, publiée sur son site Europe solidaire, à propos de l'opération "Ben Laden" et de ses développements stratégico-médiatiques.

 

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Obama, le Pakistan, Ben Laden

Des nuages de fumées de plus en plus opaques continuent à être émis par les Etats-Unis pour camoufler aux yeux du monde les manoeuvres tortueuses impliquant les relations entre l'administration fédérale, le lobby militaro-industriel, le Pakistan, nombre d'autres protagonistes moins importants et dont l'affaire Ben Laden représente la partie émergée.

Nous avons dans un article précédent parlé d'enfumage, principalement dirigé contre ceux qui dans le monde entier ont le tort de chercher à comprendre le dessous des cartes. L'enfumage continue plus que jamais mais on peut regretter que Barack Obama, présenté à l'intérieur et à l'extérieur comme un parangon de bonne foi, en soit l'instrument sinon l'instigateur principal.

Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les éditorialistes non alignés de la presse américaine pour se rendre compte que plus personne sauf les naïfs invétérés ne croit en Amérique au récit héroïque présenté par Obama lui-même en annonçant le coup de mains ayant permis de supprimer Ben Laden. Existait-il encore un personnage de ce nom doté du curriculum vitae que le renseignement américain lui avait inventé. Dans l'affirmative, à supposer qu'un Ben Laden très diminué ait survécu en se cachant à Abbottabad, près d'Islamabad, comment croire que tant le Pakistan que l'Amérique aient pu l'ignorer jusqu'à ces derniers jours. Mais s'ils ne l'ignoraient pas, pourquoi faisaient-ils comme s'ils l'ignoraient et pourquoi, subitement, manifestement de connivence, l'ont-ils fait disparaître un beau jour.

L'hypothèse la plus répandue, dans les médias américains non conformistes, est que le Pentagone, la CIA et Obama, les trois grands protagonistes de cette aventure, ont eu besoin du « mythe Ben Laden » pour justifier ces dernières années, non seulement une mobilisation permanente de type sécuritaire qualifiée de « global war on terror » mais l'occupation de l'Afghanistan. Il s'est cependant trouvé que le coût de la guerre, comme ses résultats de plus en plus désastreux, obligent Obama à précipiter le retrait. Mais devant l'hostilité de la CIA représentée par son omniprésent directeur Léon Panetta, comme plus généralement de celle du lobby militaire représenté par le Pentagone, qui n'auraient pas accepté un départ pur et simple, le trio a été obligé d'inventer un éclatant fait d'armes qui rendra dans les semaines à venir ce retrait beaucoup plus acceptable. L'économie budgétaire en résultant, comme sa nouvelle aura de chef de guerre, permettra ainsi à Barack Obama d'aborder se réélection dans de bien meilleurs conditions qu'auparavant. Il saura en compensation mettre un frein aux propositions de réduction du budget militaire qui continuent à circuler dans certains cercles démocrates. 

Il semble que Panetta ait été convaincu d'accepter ce deal. En tant que sympathisant démocrate, il devrait en principe « rouler pour Obama », que ce soit aujourd'hui ou demain. Mais la CIA se garde des biscuits si l'on peut dire. Elle vient d'annoncer que Ben Laden, loin d'être un grand malade inoffensif comme le prétendaient les conspirationnistes, préparait de nouveaux attentats sur le sol américain. La CIA dispose surtout de l' « immense » réserve des documents saisis sur les ordinateurs et disques durs de Ben Laden, qu'elle sera la seule à déchiffrer. Elle pourra donc annoncer au monde exactement ce qu'elle voudra pour justifier les politiques futures du Pentagone – Pentagone dont assez normalement Panetta devrait prendre la tête en remplacement de Robert Gates apparemment disqualifié. Il s'ensuit que la liberté d'action future de Barack Obama sera nécessairement très contrainte par les révélations que les militaires et les gens du renseignement jugeront bon de faire (nous allions dire d'inventer) à partir de tous les documents qu'ils analyseront.


Quant au Pakistan, bien malin, même à Washington, qui pourrait dire ce qu'il veut vraiment, compte tenu des diverses factions qui se disputent le gouvernement, dont l'ISI et l'armée ne sont pas les moindres. On peut penser que ces dernières années, il avait intérêt lui-aussi à encourager le mythe Ben Laden, peut-être en accord secret avec la CIA. Il ne pouvait pas cependant laisser supposer qu'en fonction de cet accord il protégeait directement ledit Ben Laden, aux yeux par exemple de l'Inde.

Mais aujourd'hui, plus que les survivances d'El Qaida, aujourd'hui, ce sont les Talibans qui importent aux yeux du Pakistan. Il semble que le départ américain étant désormais programmé, il lui est devenu impératif de s'entendre avec eux pour que l'Afghanistan à ses frontières occidentales continue à lui assurer un potentiel back-up à l'égard de l'Inde. Or Ben Laden n'était en rien apprécié par les Talibans, qui y voyaient plutôt semble-t-il une émanation de l'Arabie saoudite.


Certes, orchestrée par la classe politique unanime - et pas seulement par l'opposition -, la colère monte au Pakistan. Elle éclabousse à la fois les responsables du gouvernement civil et le tout puissant appareil militaire. On leur reproche indifféremment leur dissimulation ou leur aveuglement. Mais on peut penser qu'une fois sorti du guêpier que représentait la présence de Ben Laden, ces deux forces dirigeantes s'entendront à nouveau pour continuer à ménager l'Amérique tout en jouant divers double-jeux avec les gouvernements de la région.

Ce que nous continuons pour notre compte à trouver affligeant, c'est la candeur avec laquelle les Européens admettent le récit héroïque présenté par Obama lui-même, alors que, comme nous l'avons indiqué, un nombre croissant de ses compatriotes refusent dorénavant de le laisser duper.

Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 9 mai 2011)

 

L'implosion de l'Union Européenne est programmée

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L'implosion de l'Union européenne est programmée

par Georges-Henri Bricet des Vallons

Ex: http://www.polemia.com/ 

« Si un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans un trou. » Cette sentence biblique a inspiré le tableau de Bruegel l’Ancien, où l’on voit une procession d’aveugles liés les uns aux autres s’entraîner mutuellement vers le précipice. La parabole de Bruegel vaut pour le destin de l’Union Européenne, qui n’a jamais paru aussi précaire.

Notre inconscient collectif nous le murmure : l’UE, dans son organisation actuelle, est condamnée. Certains experts le savent et le disent, à l’instar de Joseph Stiglitz, de Jacques Sapir, de Christian Saint-Etienne, de Jean-Luc Gréau, d’Alain Cotta, de feu Maurice Allais, Nobel d’économie symptomatiquement dédaigné par notre intelligentsia pour crime de lèse-béatitude envers l’euro. Notre élite politique aussi le sait, mais elle le tait soigneusement. Il faut la comprendre, faire pièce à la vérité signifierait sa chute

L’euro, ce moteur de croissance zéro

L’euro, ce moteur de croissance zéro, ne sera bientôt plus qu’une poudre de comète, abîmée dans le vaste charnier d’une oligarchie supranationale qui s’est trop tôt rêvée toute-puissante. Se corrompre dans de telles illusions d’omnipotence et d’expansion indéfinie, c’est la justice que l’histoire réserve à tous les projets impériaux, même les plus technocratiques et les moins séduisants. L’extraordinaire revitalisation des mouvements populistes européens, que la doxa nous affirmait enterrés dans les sables de la Fin de l’histoire, souligne assez la marche à la mort de l’illusion euratlantique.

La fable « crisiste » n’empêchera pas les grands mensonges de tomber

Certes, la crise de 2008 a été un effet d’aubaine pour une partie de la classe politique qui s’est ingéniée à masquer sous les traits de la conjoncture ce qui relève en réalité de failles structurelles, systémiques, propres à l’architecture de l’Union. Il faut bien être naïf pour avaler la fable crisiste qu’on tente de nous vendre : avons-nous attendu 2008 pour subir la stagflation, les délocalisations, la désindustrialisation massive, le chômage de masse, une politique d’élargissement aberrante, une immigration massive qui a explosé à la fin du siècle dernier, c’est-à-dire au moment même où la lutte contre l’immigration devenait l’omega du discours gouvernemental, plongeant le débat médiatique dans une schizophrénie ravageuse, où le durcissement des paroles va de pair avec l’impuissance des actes ? 2008 n’aura fait que révéler ces lignes de failles, dont aucune n’a été colmatée. La machine s'épuisera dans des annonces de réforme impossibles à mener et pour cause, l’ordre même de l’Union l’interdit. L’épreuve d’enfumage aura duré deux décennies. Une durée de vie remarquable pour une malversation aussi patente. L’Union semble désormais aussi fragile qu’un enfant atteint de progéria. Voici venu le temps où vont tomber les grands mensonges.

Trou noir des dettes souveraines et faillite civilisationnelle

Le trou noir des dettes souveraines travaille à leur perte fatale les économies européennes. Deux événements survenus dernièrement soulignent l’effet d’accélération : d’abord la rétrogradation de la note des Etats-Unis par Standard & Poor’s, qui signifie que le séisme financier mondial n’a pas encore épuisé ses capacités de réplique, puis l’annonce, tout aussi inédite, par le gouvernement français de sa volonté de suspendre les accords de Schengen pour tenter de juguler, vainement, l’afflux de dizaines de milliers de jeunes Tunisiens. L’édifice craque de partout. La pitoyable querelle avec l’Italie dit la faillite civilisationnelle dans laquelle nous sommes engagés. Sur le plan économique, maintenant que les pions sont tombés (Grèce, Irlande, Portugal), le cercle du désastre s’élargit et ce sont les pièces de choix qui vont être mises en jeu. L’Espagne sera la prochaine à offrir sa tête au billot du Fonds de solidarité. Gageons que le couple franco-allemand, roi et reine de ce sombre échiquier, feront tout pour proroger la demande de soutien des ibériques, qui entraînerait inéluctablement l’effondrement de l’union monétaire.

Euro et Schengen : vers la fin de l’utopie sans frontiériste

Formidable entropie qui engloutira tout de l’utopie sans-frontiériste : l’euro et Schengen imploseront simultanément. L’effet de sidération qu’engendrera cette implosion dans les opinions publiques se traduira par une série de révolutions politiques internes. Un basculement que tous les sondages annoncent et dont 2012 va dramatiquement préciser les contours.

La coque du vaisseau amiral est trouée

On aimerait ne pas avoir à se réjouir de telles perspectives. Et pourtant, nombre de politiques avisés, défaits par le référendum de Maastricht, nous avaient mis en garde : cette autodestruction était inscrite dans le programme génétique même de l’UE et de l’idéologie supranationale. Nous serions nous bornés à une Europe des Douze, fondée sur des coopérations bilatérales, seule solution pour aboutir à terme à un ensemble politique et économique stable et cohérent, que nous n’aurions pas eu à redouter un naufrage aussi radical. Persistance des Cassandres. Inutile désormais de chercher à sauver un vaisseau-amiral dont la coque est trouée. La situation ne nous laisse d’autre choix que de nous préparer à abandonner l’embarcation. L’épreuve sera douloureuse à court terme mais salvatrice à moyen terme. La plaie a de toute façon suffisamment suppuré. Il est temps de parapher l’acte de décès et d’achever cette chimère malade ou c’est elle qui nous achèvera.

Georges-Henri Bricet des Vallons
Chercheur en science politique 6/05/2011

Correspondance Polémia – 10/05/2011

Image : implosion de l’Union européenne

 

Georges-Henri Bricet des Vallons

Der Mythos von Abbottabad

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Der Mythos von Abbottabad

Michael WIESBERG

Ex: http://ww.jungefreiheit.de/

Es ist Zeit, aus der medial verabreichten Jubel-Narkose in der Causa Osama bin Laden (OBL) aufzuwachen und den Verstand wieder einzuschalten. An dieser Stelle möchte ich ein wenig Starthilfe in Form von offenen Fragen und Gedankenspielen geben, die sich im Hinblick auf die Tötung des „Terrorfürsten“ aufdrängen, die in westlichen Medien als Heldenstück der US-Navy-Seals beziehungsweise als Ausdruck der Entschlossenheit von US-Präsident Obama verklärt worden ist.

Bilal-Stadt, der nordöstliche Vorort von Abbottabad und OBL letzter Aufenthaltsort, zirka 50 Kilometer Luftlinie von Islamabad entfernt, hat einen Militärbezirk, was unter anderem die Anwesenheit von Sicherheitspersonal und Geheimdienstmitarbeitern impliziert. Ibn Ladens Haus befand sich etwa 500 Meter entfernt von der pakistanischen Militärakademie Kakul. Fremde, die keinen militärischen Hintergrund haben, müssen hier über kurz oder lang auffallen. Überdies bot sich keine direkte Fluchtmöglichkeit in Richtung derjenigen Gebiete Afghanistans, die von der Taliban kontrolliert werden. Warum ist Ibn Laden samt Familie gerade hier untergetaucht?

Was passierte mit den Leichen der Familienangehörigen?

Neben Ibn Laden sollen weitere Personen umgekommen sein, angeblich auch ein Sohn Ibn Ladens. Was ist aus ihren Leichen geworden beziehungsweise wo sind diese Leichen? Warum hielt sich OBL ausgerechnet in einem auffälligen, „festungsartig“ ausgebauten Wohnkomplex auf, der die umliegenden, deutlich kleineren Häuser klar überragte? Naheliegend wäre es gewesen, eines der unauffälligen kleineren Häuser auszuwählen.

Die letzten Guantánamo-Dokumente, die via Wikileaks veröffentlicht worden sind, enthüllen, daß US-Geheimdienste seit längerem wußten, daß sich OBL und seine Familie oder Teile seiner Familie in Abbottabad aufhalten. Wurde das Kommandounternehmen vorzeitig vom Zaun gebrochen, um zu verhindern, daß Ibn Laden nach Bekanntwerden dieser Dokumente den Standort wechselt? Zur Erinnerung: Der Libyer Abu al-Libi, ein El-Kaida-Kurier, wurde am 2. Mai des Jahres 2005 in der nahe Abbottabad gelegenen Stadt Mardan verhaftet. Im Januar 2011 stellten Fahnder Umar Patek, einen der Planer des Attentats im Jahr 2002 auf der indonesischen Ferieninsel Bali, in Abbottabad. Abbottabad erfreute sich offensichtlich in El-Kaida-Kreisen einer gewissen Beliebtheit.

FBI-Fahndungsliste führt die Vorgänge von 9/11 nicht auf

Warum wird immer wieder behauptet, OBL sei der Drahtzieher der Anschläge vom 11. September 2001 gewesen, obwohl er laut FBI wegen dieser Anschläge gar nicht gesucht wurde? Laut Fahndungsliste des FBI – Danke an Rainer Rupp, das er darauf in der Jungen Welt erneut aufmerksam gemacht hat – wurde er wegen der Anschläge auf die US-Botschaften in Nairobi und Daressalam gesucht, nicht aber wegen der Vorgänge im Zusammenhang mit 9/11.

Wie bei den Anschlägen am 11. September 2001 wurde auch diesmal die Erhebung von wichtigen Beweismitteln verunmöglicht. Eine Obduktion der Leiche OBL beziehungsweise eine eindeutige Identifikation seiner Person durch unabhängige Experten konnte nicht stattfinden. Die digitale „Daten-Goldader“, die OBL angeblich hinterlassen haben soll, eröffnet den USA neue Optionen, dort zu intervenieren, wo diese es gerade für angezeigt halten. Diese Daten könnten der Generalschlüssel für einen „Krieg gegen den Terror“ werden, der alle Konventionen hinter sich läßt. Abbottabad wäre vor diesem Hintergrund zwar das Ende der Ära OBL, bedeutet möglicherweise aber den Auftakt für eine neue Ära des Antiterrorkrieges, mit dem die USA seit der Präsidentschaft von George W. Bush ihre geostrategische Interessen zu bemänteln suchen.

El Kaida, so eine der letzten Meldungen, soll in einem Posting in „islamistischen Internetforen“ bestätigt haben, daß die militärische Operation zur Tötung von OBL am Sonntag erfolgreich gewesen sei und hilft dem Weißen Haus damit, bösartige Verschwörungstheorien zu entkräften. Wie hilfreich! Bezeichnend bleibt das, was ein Sprecher des Weißen Hauses anmerkte, nämlich daß El Kaida damit nur das „Offensichtliche“ anerkenne. Auf die Frage nach weiteren Details der Operation erklärte er, es sei „extrem wichtig“ [!], daß er darüber nichts mehr sage. Dieser Sprecher wird seine Gründe dafür haben, warum er „darüber“ lieber nichts mehr sagt ...

Michael Wiesberg, 1959 in Kiel geboren, Studium der Evangelischen Theologie und Geschichte, arbeitet als Lektor und als freier Journalist. Letzte Buchveröffentlichung: Botho Strauß. Dichter der Gegenaufklärung, Dresden 2002.

En la muerte de Bin Laden

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En la muerte de Bin Laden

Ex: http://infokrisis.blogia.com/

Info-krisis.- El 2 de mayo han matado a Bin Laden. Peor fue lo del parque de Monteleón ese mismo día en 1808. De alguna manera se tenía que acabar con la historia improbable de un terrorista que durante 10 años ha mantenido en jaque a los servicios de inteligencia y a las policías de todo el mundo. Y lo he hecho un triste 2 de mayo. Hay algunas reflexiones que se me ocurre en este momento.

*     *     *

Las cosas han cambiado mucho en los últimos 10 años. En 2001, cuando Bush utilizó los dos mil y pico muertos de las Torres Gemelas como excusa para emprender dos guerras coloniales, los EEUU todavía aspiraban a ser “la ciudad en la colina”, el país modelo de virtudes con su “destino manifiesto”, recompensado por Dios con la hegemonía mundial. Al menos eso se creía en el “cinturón de la Biblia” y entre los cristianos “renacidos”. Y con mucho más fundamento lo creían también los cerebros neoconservadores que, como el “primo de Zumosol” querían enseñar a diestro y siniestro como se mantiene una “voluntad de imperio” (con minúsculas) rentable para los negocios.

Pero de 2001 a 2011 han ocurrido muchas cosas: el ascenso de China y de los países emergentes, la gran crisis económica de 2007, la recomposición de Rusia, las revueltas árabes, el empantanamiento en Irak y Afganistán y, sobre todo, una deuda interna que supera el 14% del PIB norteamericano y que no hay forma de disminuir, han hecho que cada vez más se tambalee la posición de los EEUU tanto en el exterior como incluso en el interior.

Por otra parte, los idus de la crisis han llegado, pero no han pasado. Y en la Casa  Blanca, hoy se respira un ambiente ligeramente más realista: los EEUU tienen los días contados como potencia hegemónica mundial. De hecho, si hoy no se han declarado en quiebra es gracias a las inyecciones diarias de fondos en las Bolsas norteamericanas, fondos que vienen de China, petrodólares, euros, libras esterlinas, etc. Obama parece el hombre que si logra mantenerse otros cuatro años en el poder tendrá el triste honor de certificar la quiebra del “imperio norteamericano” y ser su enterrador oficial. Esa quiebra es hoy irreversible y los EEUU como todo imperio morirá por su poder hipertrófico y su gigantismo.

Pero, además, incluso la única oposición digna de tal nombre que tiene Obama, el Tea Party, ya no cree siquiera en el “terrorismo internacional”. Para ellos, la verdadera amenaza es el “comunismo”. Allí se entiende por “comunismo” lo que aquí quiere decir “socialismo” y allí lo que aquí se considera “socialdemocracia” es llamado también “comunismo”. Por eso no puede extrañarnos que el Tea Party (véase el artículo http://info-krisis.blogspot.com/2011/03/el-ultimo-grito-de-la-derecha.html) se manifieste incrédulo ante el “terrorismo internacional” y haya introducido un giro en los sectores neoconservadores norteamericanos: el “enemigo” no es ya el “fundamentalismo islámico”, sino el “comunismo” porque “ya está en el poder con Obama”. ¿La prueba? La miserable reforma de la sanidad norteamericana considerada como iniciativa “socialista”. El “enemigo” ya no es el “terrorismo internacional” sino el “comunismo anidado dentro de la administración gracias a Obama.

Si Al-Qaeda sirvió para que ese mastuerzo analfabestia que fue Bush pudiera prestigiarse a costa de ejercer como “master and commander” y si utilizó los extraños ataques del 11-S para declarar sus dos guerras de conquista que han enriquecido extraordinariamente a sus amigos del complejo militar-petrolero-industrial y han sumido un poco más a los EEUU en el pozo sin fondo del déficit, a Obama, ni Bin Laden, ni Al-Qaeda le servían absolutamente para nada. Además no eran cosa suya. Era necesario, pues, dar el carpetazo final, a la primera oportunidad. Y esta se ha presentado el 2 de mayo de 2011.

Poco importa quién ha muerto en Pakistán, si es que ha muerto alguien, y poco importa si es el auténtico Bin Laden o un actor, o un muñeco de goma. Siempre quedará la duda. Lo han hecho de tal manera que ya en los momentos de escribir estas líneas se especulan con tres o cuatro versiones diferentes de la “operación”, contradictorias entre sí. ¿A quién se le ocurre “enterrar el cadáver en el mar”? ¿Tanto cuesta meterlo en el pasapuré? ¿Y qué me dicen de la menos truculenta cremación que siempre permite esparcir las cenizas sin dejar rastros? Aunque lo normal hubiera sido que habiendo cometido atentados –presuntamente– en medio mundo, el cadáver fuera presentado a la “comunidad internacional” para que ésta pudiera determinar que, efectivamente, se trataba de aquel que los Seals pretendían que se trataba y que el ADN recogido correspondía al del cadáver.

Los EEUU han llevado el desenlace del Caso Bin Laden tan mal como construyeron al personaje. Si éste ha podido pasar como fundador de una extraña “franquicia” terrorista ello ha sido posible gracias a la credulidad de una población anestesiada y por la presión psicológica de unos medios de comunicación en su mayoría acríticos. El Caos Bin Laden coleará durante años y las versiones que aparecerán sobre su muerte serán tan misteriosas como todo lo que ha rodeado al personaje desde hace 20 años.

*     *     *

Había prisa en los últimos tiempos en pasar la página Bin-Laden. De un lado porque en los últimos 20 días, el presidente Obama está asaeteado por quienes dudan si nació en el corazón de África o si nació en Haway. Este era un buen momento para borrar a Bin Laden en la seguridad de que esta noticia taparía a cualquier otra, y acallaría las dudas sobre el presidente.

De otro lado, algo está pasando desde hace seis meses en el mundo árabe cuya importancia aún no puede valorarse, pero, en cualquier caso no conviene dejar atrás una pieza como Bin Laden a través del cual ya no se puede explicar nada: porque en ninguna de estas revueltas árabes ha aparecido Al-Qaeda, ni franquiciado alguno. Y si eso es así –y así es, porque de haber sido otra cosa los medios lo hubieran alardeado en portada y a grandes titulares– es evidente que el fundamentalismo islámico, aún existiendo, no tiene nada que ver con una Al Qaeda que nadie sabe dónde está.

Si Al Qaeda existiera, su presencia habría sido notable en las revueltas árabes. No lo ha sido. Al Qaeda es el gran ausente de las convulsiones árabes, simplemente porque no tiene entidad real, ni probablemente la haya tenido nunca más allá de unas docenas de islamistas chalados y sin dos dedos de frente dispuestos a ser manipulados o a llevar la reivindicación de un atentado y pensar que lo han cometido (hoy mismo El País –aprovechando- recordaba que las pistas del 11-S pasan por España… algo que ningún tribunal ha conseguido demostrar jamás).

Y, ahora, cuando están emergiendo nuevos gobiernos en el mundo árabe lo peligroso para EEUU sería seguir fomentando el antiislamismo que emana sin esfuerzo de la presencia hasta hace unas horas de Bin Laden en la foto de los 10 hombres más buscados en aquel país.

*     *     *

Por todo esto era un buen momento para eliminarlo: los norteamericanos reforzaban su confianza en un presidente que medio año después de su elección ya había caído en picado y sigue sin remontar; las “primaveras árabes” exigían que las baterías se apuntaran hacia otra parte. Y, por lo demás, el horno económico no está para bollos: EEUU tiene que emprender la retirada de Irak este verano y la de Afganistán en breve, a pesar de que hoy la situación sea mucho más inestable en ambos países que hace una década. Hace quince días ni siquiera había dinero para pagar a los funcionarios de Washington (y los marines son considerados funcionarios). Ahora, con la “misión cumplida” (Bin Laden muerto), los EEUU pueden hacer más presentable su retirada de Irak y la futura de Afganistán.

Por todo eso era preciso que Bin Laden –un hallazgo para las “operaciones psicológicas” del Pentágono que ya no tenía lugar ni en la nueva línea de la administración norteamericana, ni siquiera en el acervo doctrinal de la oposición conservadora del Tea Party–, desapareciera para siempre, rindiendo un último servicio a la Casa Blanca. Y lo ha hecho un 2 de mayo. Lo dicho, peor fue lo del parque de Monteleón. Y además fue de verdad…

© Ernest Milà – infokrisis – infokrisis@yahoo.eshttp://infokrisis.blogia.comhttp://info-krisis.blogspot.com – Prohibida la reproducción de este texto sin indicar origen

samedi, 14 mai 2011

Wer war Osama bin Laden?

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Wer war Osama bin Laden?

Prof. Michel Chossudovsky

Der im Folgenden wiedergegebene Artikel »Wer ist Osama bin Laden?« wurde am 11. September 2001 entworfen. Am Abend des 12. September 2001 wurde er erstmalig auf der Global-Research-Internetseite veröffentlicht. Seit 2001 wurde er von zahllosen Internetseiten übernommen. Der ursprüngliche Eintrag gehört zu den am meisten gelesenen Internetartikeln im Zusammenhang mit al-Qaida.

Nur wenige Stunden nach den Terroranschlägen auf das World Trade Center und das Pentagon kam die Regierung Bush ohne stichhaltige Beweise zu dem Schluss: »Osama bin Laden und seineOrganisation al-Qaida sind die Hauptverdächtigen«. CIA-Direktor George Tenet erklärte, bin Laden sei in der Lage, »mehrere Anschläge mit nur geringer oder gar keiner Vorwarnung« zu planen. Außenminister Colin Powell bezeichnete die Anschläge als einen »kriegerischen Akt«, und Präsident Bush machte in einer am Abend vom Fernsehen ausgestrahlten Rede an die Nation deutlich, er unterscheide »nicht zwischen den Terroristen, die diese Verbrechen begehen, und denjenigen, die ihnen Unterschlupf gewähren«. Der frühere CIA-Direktor James Woolsey bezog sich explizit auf »staatliche Unterstützung«, was die Komplizenschaft eines oder mehrerer Staaten nahelegte. Und der frühere Nationale Sicherheitsberater Lawrence Eagleburger formulierte: »Meiner Ansicht nach werden wir beweisen, dass wir schreckliche Vergeltung üben, wenn wir so wie jetzt angegriffen werden.«

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/pr...

 

 

Mayotte, département français: une calamité!

Par Robert Spieler (*)

MAYOTTE.gifMayotte, ce confetti situé dans le canal du Mozambique, entre Madagascar et l’Afrique, est devenue le 101ème département français, le 4 avril 2011, suite au référendum du 29 mars 2009 : une calamité…

 

Un peu d’histoire :

 

Mayotte, située dans l’archipel des Comores ne représente qu’une surface minuscule (374 km2) : deux îles entourées d’un récif corallien et d’un magnifique lagon. On la surnomme l’île aux parfums, tant la présence de l’ylang-ylang, utilisé en parfumerie, est abondante. Les Comores sont, au XIXème siècle, l’objet de luttes incessantes entre roitelets locaux. Elles survivent avec peine grâce au trafic d’esclaves à destination du Moyen-Orient. Un sultan malgache, qui règne sur Mayotte, appelle au secours un Français, le commandant Pierre Passot. Et cède son île à la France pour la modique somme de 1 000 piastres. L’archipel ne représente en réalité aucun intérêt pour la métropole : éloigné des grandes routes maritimes, pauvre, sans ressources, il n’intéresse guère l’administration coloniale. Mayotte, une des îles de l’archipel (il y a aussi Anjouan, Grande Comore et Mohéli) ne compte que 3 000 habitants.

 

La situation administrative des Comores perdurera jusqu’en 1968, où la France lui concède une large autonomie interne, prélude à l’indépendance. Mais les maladresses vont succéder aux maladresses. Jacques Foccart, l’homme ‘Afrique ‘ de De Gaulle choisit un riche commerçant, Ahmed Abdallah, de l’île d’Anjouan, concurrente de Mayotte pour diriger le pays. Les Mahorais ont peur de ce tyranneau et, pour s’en protéger, proclament leur attachement indéfectible à la France. Un référendum décisif a lieu le 22 décembre 1974. Les Mahorais se prononcent à 63% contre l’indépendance, les autres Comoriens votent à 95% pour. Dès lors, le problème devient inextricable. La grande majorité des Comoriens a voté pour l’indépendance. On arrête là ?  Non, au mépris du droit international, et aussi sur la pression de groupes « nationalistes » français, notamment royalistes (Pierre Pujo et Aspects de la France furent très actifs dans ce lobbying), qui s’émerveillent de voir le drapeau tricolore flotter sur tous les continents, la calamité nationale Giscard d’Estaing, deux ans avant le « regroupement familial », décide de reconnaître à Mayotte le droit de vivre sa vie. Sa vie au sein de la France. Le 8 février 1976, les habitants de Mayotte votent par référendum à 99% en faveur de l’intégration à la France.

 

Depuis lors, Mayotte est administrée par des fonctionnaires venus essentiellement de métropole.

 

Les conséquences

 

Mayotte, qui comptait en 1841, 3000 habitants, en compte aujourd’hui 200.000, tous musulmans. Toutes les nuits, à partir de l’île d’Anjouan, distante de cinquante kilomètre, des comoriennes sans papier embarquent, enceintes, dans des embarcations de fortune, les kwassa-kwassa pour venir accoucher à Mayotte, c'est-à-dire en France. Et c’est à Mamoudzou, chef-lieu de la collectivité territoriale, que se trouve la plus grande maternité de France : 5000 naissances par an sur un total de 8000. Les comoriennes ne sont, au demeurant, pas les seules à débarquer. Des malgaches, des africaines qui viennent faire bénéficier leurs enfants du droit du sol … Inutile de relever qu’il y a un fossé culturel entre Mayotte et la France. Il y a quelques années, on pouvait lire sur les feuilles d’impôts de l’île « première femme », « deuxième femme » dans la liste des personnes à charge à déclarer…

 

Grâce à Mayotte, le Ministère de l’Intérieur peut se targuer de chiffres quelque peu valorisants de reconduite à la frontière de clandestins. Mais ces chiffres n’ont aucune signification. Tous les matins, la police procède à l’arrestation de clandestins dans les villages de brousse.  Qui sont expulsés et reviennent tranquillement dans les semaines qui suivent. On en voit même qui, désireux de retourner à Anjouan, pour un décès ou une fête de famille, se rendent d’eux-mêmes à la gendarmerie pour réclamer leur rapatriement en avion ou en bateau. Tous frais payés. Et qui reviennent derechef…

 

Quant au système éducatif, il est en toute première ligne pour encaisser le choc de cette natalité considérable et de cette immigration massive. Beaucoup ne sont pas francophones. On bricole pour faire face. On recrute des instituteurs au niveau du bac. On instaure un système de rotation : la moitié des classes viennent de 7 à 12h20, l’autre moitié de 12h30 à 17h40. Pour suivre, il faudrait construire trois collèges par an ! Et combien de lycées demain ?

 

La délinquance progresse, quant à elle, de façon spectaculaire. On envisage la construction d’une deuxième prison. Le nombre d’enfants ou d’adolescents livrés à eux-mêmes est énorme. Les conditions d’hébergement du centre de rétention épouvantables. Un apartheid de fait existe à Mayotte : des quartiers habités par les blancs, ultra protégés. Quant aux autres…

 

Mayotte est de fait, en état de faillite. Prendre en charge cette île va coûter des sommes astronomiques. Il y a certes, sans doute, de l’argent à faire, au profit de certains privilégiés, à Mamoudzou. Pour des banquiers, des entrepreneurs de travaux publics, des fonctionnaires. On s’apprête à construire un hôtel de luxe… Et des écoles, et des prisons, et sans doute demain un somptueux Hôtel du Département… L’essentiel de cette « richesse » qui se déversera sur l’île proviendra, bien sûr, de la poche des contribuables français.

 

Quelle folie que Sarkozy se soit engagé dans la départementalisation ! En ce 35ème anniversaire du regroupement familial, voulu par Chirac et Giscard d’Estaing, désignons cette droite méprisable, collaborationniste, qui trahit les intérêts de notre Peuple. Et considérons que c’est elle, l’ennemi principal…

 

(*) Tribune libre publiée dans Rivarol n°2995 (30 avril 2011)

 

Source : le blog de Robert Spieler, cliquez ici

 

vendredi, 13 mai 2011

Gefangennehemen und töten

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Gefangennehmen und töten (»capture and kill«) – eine Präsidentenorder im Widerspruch zum Menschenrecht

Wolfgang Effenberger

Nachdem US-Präsident Barack Obama mit seiner Außenministerin Hillary Clinton und weiteren Mitarbeitern am späten Sonntagabend des 2. Mai die Operation im pakistanischen Abbottabad live verfolgt hatte, trat Obama eloquent vor die Kameras und den Teleprompter. Über zehn Minuten verkündete er in einer wortgewandten und bilderreichen Rede die Tötung des Staatsfeindes Nr. 1 – des seit 1998 gesuchten Chefs des islamistischen Terrornetzwerks Al-Kaida, Osama bin Laden. Zuletzt waren 25 Millionen Dollar Kopfgeld auf ihn ausgesetzt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/gefangennehmen-und-toeten-capture-and-kill-eine-praesidentenorder-im-widerspruch-zum-menschenr.html

jeudi, 12 mai 2011

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Der Krieg in Libyen, amerikanische Macht und der Niedergang des Petrodollar-Systems

Peter Dale Scott

Der gegenwärtige Kampfeinsatz der NATO gegen Gaddafi in Libyen hat sowohl unter denjenigen, die diesen wirkungslosen Krieg führen, als auch unter denen, die ihn beobachten, für große Verwirrung gesorgt. Viele Menschen, deren Ansichten ich normalerweise respektiere, halten dieses Vorgehen für einen notwendigen Krieg gegen einen Verbrecher – wobei einige Gaddafi als den Verbrecher sehen, andere dagegen auf Obama deuten.

Nach meiner persönlichen Auffassung ist dieser Krieg geleichermaßen schlecht durchdacht und gefährlich – er bedroht die Interessen der Libyer, der Amerikaner, des Mittleren Ostens und durchaus vorstellbar auch der ganzen Welt. Neben dem vorgeschobenen Anliegen der Sicherheit der libyschen Zivilbevölkerung gibt es noch einen verborgeneren Beweggrund, der kaum offen zugegeben wird: die westliche Verteidigung der derzeitigen weltweiten Petrodollar-Wirtschaft, die im Niedergang begriffen ist.

Die Verwirrung in Washington, zu der das Fehlen jeglicher Diskussion über ein vorrangiges strategisches Motiv für eine amerikanische Einmischung passt, steht symptomatisch für die Tatsache, dass das Ende des »Amerikanischen Jahrhunderts« gekommen ist und es auf eine Weise zu Ende geht, die einerseits auf lange Sicht vorhersehbar ist und andererseits sprunghaft und unkontrollierbar in den Einzelheiten erfolgt.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/peter-dale-scott/der-krieg-in-libyen-amerikanische-macht-und-der-niedergang-des-petrodollar-systems.html

 

 

mercredi, 11 mai 2011

Africa and the New World Order

Africa and the New World Order

 
 
africommap.jpgTo paraphrase Harold Macmillan, a “wind of change” is blowing through Africa. But, unlike 1960, when the former British Prime Minister made his famous remark, the wind today is not that of a growing national consciousness in the mud huts and shanty-towns, but instead the stiff breeze of a new kind of Neocolonialism.

Already this year, we have seen significant events in three places: Sudan, Libya, and most recently Ivory Coast, where the country’s President, Laurent Gbagbo was successfully removed from power with the active military participation of France and the United Nations. In these three cases we can see the emerging lineaments of a new modus operandi in Africa, one that secretly recognizes the limitations of African society and under a false flag of humanitarian concern ruthlessly exploits what the continent has to offer.

To understand what is happening, we need to bear in mind Africa’s very specific role in the greater global economic order. In fact, this also explains a lot about its history. In order to maximize economic efficiency in the last few decades, the world has seen a major separating-out of the key economic functions, rather like the division of labour described by Adam Smith in The Wealth of Nations, and while any racial implications in this reorganization are strenuously denied, much of it is based on the inherent characters of different national and racial groups.

For example, the qualities of the Germans and the Asians have marked them out as the world’s premier manufacturers; while the individualism, extravagance, sense of entitlement, and former economic greatness of North Americans and some Europeans make them the perfect global consumer class. While many may look askance at citing consumption as an important economic function, in our overproducing global economic system it is vital. Without the massive trade deficits of the West, the rest of the World would be sunk. Indeed, it is the world’s overwhelming need for a major consumer that more than anything shores up America’s increasingly hollow power.

It may have been the dawning sense of this new global “division of labour” that hastened the removal of the old colonial system from Africa rather than any impetus caused by the largely feeble efforts of African nationalism. Although colonialism certainly taught the African to hate the White man by driving home his inferiority in a number of key indices, anyone who has lived in Africa, as I have, will know that petty tribalism, and not broad-based nationalism, has been and is always likely to be the driving force in that considerable part of the world.

So, what use does the global economic order have for Africa? Sadly, the Africans are terrible producers, lacking the precision, conscientiousness, group ethic, and self-sacrificing qualities needed to constitute a hard-working, reliable industrial population. Not to mention the issue of IQ! They are equally inept when it comes to consumption, and not only because of their proverbial penury and otherwise laudable penchant for reusing every piece of junk that comes their way. Even when they have money to burn, they seem more attracted to simple bling than to acquiring the wide variety of gizmos, gadgets, home appliances, bric-a-brac, and exotic interests that support vast export industries. The lack of protection accorded property in Africa also plays an important role in disqualifying them from this key economic function.

This means that Africa’s economic destiny is simply to be a raw material source—oil, gas, minerals, and a few tropical crops—something for which its still relatively virgin vastness makes it an ideal candidate. In the past this was always the case, although then it was gold, ivory, and slaves that slowly turned the wheels of commerce. Nobody thought the continent was worth bothering about beyond this, especially the Sub-Saharan portion. That was until the discovery of the Americas, two virgin continents that proved eminently more developable.

The tragic shortage of labour in the fast developing New World, in large part caused by European diseases, led to the unfortunate institution of the trans-Atlantic slave trade, and while the labour mobilized at the crack of whip played a key role in working sugar cane plantations and silver mines, the partial success of the system also fostered the mistaken belief among Europeans that Africa and the Africans had the same sort of economic potential as anywhere and anyone else in the World. All it would take would be a few guns, Bibles, and copies of Samuel Smiles Self-Help to turn Bulawayo into Chicago.

This is how 19th-century colonialism really should be seen—as a vote of confidence by Europeans in the capabilities and ultimate potential of the Black man. Without the belief that the African could ultimately become just as economically upstanding as the European or Asian, the great 19th-century wave of colonization and investment in the Dark Continent would never have happened.

Harold Macmillan’s Winds of Change speech probably marks the point when European colonialists and capitalists realized that the game was up and that, for one reason or another, Africa was never going to be America or Japan, leapfrogging from wilderness or agrarian backwater to economic greatness.

Once the colonialists upped sticks, merely allowing Africa to revert to its wild state was not an option. In the period before colonization, various goods from the interior had naturally trickled down to the European and Arab trading posts and forts dotted along the coast. However, in the post-colonial period the kind of amounts produced by this process were wholly insufficient. Although the flags were lowered, Africa had to be kept on tap. This is what determined the characteristics of Neocolonialism: a system that could get the raw materials out more efficiently than the natives would left to themselves. Absolute efficiency was not required as that would simply flood the market and reduce profits, but some quickening of Africa’s natural tendencies was required.

The characteristics of the system of Neocolonialism that emerged included:

  1. Creating and maintaining vast ethnic and tribal patchwork states that ignored the principle of local self-determination

  2. Fostering tribal divisions to keep the states weak, encourage tyranny, and to exert leverage on the rulers

  3. Various forms of bribery, including corporate bribery, foreign “aid,” and other incentives

  4. Granting major Western corporations carte-blanche exploitation rights and allowing them access to cheap unskilled labour to supplement imported skilled labour

  5. Occasional, low-key military intervention

The most successful African dictators, like the Congo’s Joseph Mobutu and Ivory Coast’s Félix Houphouët-Boigny, realized that their role was to facilitate raw material extraction, rather than develop their countries or challenge the ex-colonial masters. They instinctively understood that their slice of the profits should be used in ways the Neocolonialists found non-threatening—depositing the money in Swiss banks, for example, importing European haute-couture, or building shining palaces or cathedrals in the jungle.

Mobutu and Nixon

Joseph Mobutu and Richard Nixon, 1973

But Neocolonialism could only work when applied to weak states, of which Africa has plenty. Some African rulers, buoyed up by Islam, Communism, or Arab Nationalism, could escape its grasp. Examples here include Nasser in Egypt, Gaddafi in Libya, and Mengistu in Ethiopia. Against such rulers, Neocolonialism could do little except play a waiting game.

Nor was Neocolonialism always negative. Under its first president Houphouët-Boigny, Ivory Coast saw particularly good relations with its ex-colonial power, France, and the development of the country’s coffee and cocoa crops, with a large influx of foreign labour from poorer Northern countries like Burkina Faso and French experts who helped run everything from the army and economic planning to the cocoa harvest. This gave the country one of the highest standards of living in post-colonial Africa, leading to the term “The Ivorian Miracle,” although problems started to set in following the slump in the price of its main export cocoa in the 1980s.

Many of the coups and revolutions in post-colonial African history that otherwise look so random and pointless, and seem like the result of tribalism or over-ambitious army officers, start to make more sense in the context of Neocolonialism. Ivory Coast is a good example. In 1999, Houphouët-Boigny’s successor, Henri Konan Bédié, was removed by a coup; while in 2002 an attempted coup tried to remove Laurent Gbagbo, and ended up splitting the country into Northern and Southern halves. Unlike their esteemed predecessor, both these leaders succeeded in antagonizing France, most noticeably by attempting to shore up their positions through mobilizing resentment against immigrant labourers and foreign economic interests.

But old-fashioned Neocolonialism of the type that was behind removing Bédié and putting and keeping Mabuto in power in the Congo had to rely on low-key opportunism and subtle methods. The public back home could not be made too aware of the bribery, contacts with thugs and tyrants, weapons smuggling, and occasional employment of small groups of mercenaries. The environment of the Cold War also meant that Neocolonialism had to tread softly, so much so that even petty dictators like Robert Mugabe, who could benefit from the crutch of having a White population to oppress, were able to defy it.

But the soaring need for African commodities combined with the festering apathy of Africans, who, after 50 years of being tyrannized and brutalized by their own kind, have largely lost their faith in the dream of independence, has led to a major revamping of Neocolonialism, so much so that it has effectively become something else that can best be termed “Global-colonialism” because (a) it is designed to subordinate Africa to the global division of economic functions, (b) the moral justification for the system hinges on globalist “humanitarian values,” and (c) its chief agents are the key globalist nations, America, Britain and France.

The system retains many of the methods of Neocolonialism, including setting tribe against tribe, extensive bribery, weapons smuggling, and giving the green light to those with their own axe to grind. But there are also important differences:

  1. Unlike Neocolonialism, which preferred long-term rulers and only sought to remove leaders who were uncooperative, Global-colonialism has a preference for shorter-term leaders and places more emphasis on elections. This actually creates more leverage as rulers constantly need the endorsement of the West. Even if elections produce the “wrong” result, they can always be declared invalid due to ballot fraud or corruption as these phenomena are always present in any African election.
  1. While Neocolonialism tended to be low-key and avoided publicity, Global-colonialism is noisy and demonstrative. It always tries to involve the media, which is one of its key arms. (In the event that the individuals and groups it elevates turn out to be Al-Qaeda sympathizers or genocidal thugs, expect Orwellian U-turns and the full exploitation of the public’s short attention span and near total ignorance of Africa.)
  1. Global-colonialism is prepared to use much greater military force. This includes the smuggling of larger quantities of arms than before, as well as higher calibre weapons, such as the Ukrainian tanks the U.S. was caught smuggling to the Southern Sudanese rebels through Kenya in 2008. It also includes direct military intervention of the kind that removed Gbagbo and prevented Gaddafi crushing the Libyan rebellion. There is a preference for air power and specialist ground forces rather than the kind of heavily involved military intervention that has occurred in other parts of the world. Cost may be a factor. Nevertheless, this is certainly a step up from the old days of “The Dogs of War.”
  1. To justify such military action, “human rights” and “protecting the civilian population” are tirelessly invoked. However, such “Totalitarian Humanism” can be applied very selectively, as we see in the case of Ivory Coast, where massacres by the French- and UN-approved rebels did not result in any military action being taken except on behalf of the same rebels.
  1. There is a willingness to change borders as seen in Sudan and the suggestion that Libya too might be partitioned.
  1. Perhaps because the system is new, Global-colonialism places great importance on getting someone—indeed anyone—to sign the chit for its actions. This is supposed to give a disinterested gloss to any intervention. Ideally, the signer should be the United Nations, but other suitable candidates include the African Union, the Arab League, or even, I suspect, the local chapter of the Abidjan Boy Scouts.

Global-colonialism can be seen as a combination of three separate pre-existing strands: (i) Neocolonialism, (ii) the kind of humanitarian intervention pioneered by the United Nations Mission to Sierra Leone in 1999, and (iii) a more cynical but equally virulent form of the old neocon crusading spirit.

The element of humanitarian intervention, oddly enough, has rock n’ roll roots, stemming from the naïve do-goodism of Bob Geldof’s Live Aid and other efforts by pop stars like Bono to “improve” the world without touching their own bank balances. This has played a significant role in seeding the idea among the wider public and giving Global-colonialism its strong pseudo moral imperative.

Given Neocolonialism’s preference for large ethnic patchwork states, Global-colonialism’s willingness to change borders is noteworthy. This has its precedents in the campaign to help the Kosovars and Montenegrins break away from Serbia, but seeing this concept applied to Africa in the case of Sudan is intriguing. If followed to its logical conclusion, the decision to support the creation of new states based on local ethnic factors would lead to practically every border in Africa being redrawn, with the creation of dozens, if not hundreds, of new statelets. Clearly this would remove a useful mechanism for imposing effective tyrannies over large areas or destabilizing and removing leaders it did not like, so why has Global-colonialism supported it in this case?

Blair and GaddafiThe PR men for Global-colonialism would claim that, after decades of civil war and millions of deaths, partition is the only way to “save human lives” and achieve a “lasting peace.” But this ignores the fact that both the states created by this division will still be ethnic patchworks. A more likely explanation is that, in addition to wishing to humiliate Khartoum, the Global-colonialists are simply removing an overly polarizing division that serves to unite the diverse groups on either side of the divide. With the non-Muslims in the South out of the way, the simmering divisions between the Muslim Furs, Nubians, Bejas, and various Arab-speaking groups in the North will move to the fore; while, in the same way, in the new state of South Sudan ethnic divisions long suppressed by the need to fight Islamic oppression will also bubble to the surface. This, in effect, creates much better conditions for the profitable exploitation of the oil fields in the region.

Global-colonialism means that no African ruler can now count himself safe. This was vividly demonstrated in Côte d'Ivoire, where Laurent Gbagbo was perhaps its first clear-cut scalp. Having displeased the French with his anti-immigrant and anti-French populism, he suffered an old style Neocolonialist coup in 2002 that didn’t quite work. After a stand-off lasting several years that was resolved by an agreement to hold an election, the campaign against him then entered a new phase that was clearly Global-colonialist in character.

After a disputed election result, Gbagbo’s authority was undermined by foreign criticism and calls for him to stand down, immediately followed by a military push from the Northern rebels supported by France and then the UN, along with a media blitz. At the same time that NATO was bombing Libya to “protect human life,” the rebel forces on their way south committed massacres, most notably at the town of Duekoue, but rather than NATO or even France bombing the roads carrying the rebels south, the issue was fudged and forgotten, allowing the perpetrators to close in on Gbagbo’s power base of Abidjan.

With the rebels unable to storm the president’s heavily-defended compound, French ‘peacekeepers’ in the country since 2002, along with some Ukrainian helicopter gun-ships under the auspices of the UN, blew away Gbagbo’s heavy defences, leading to his capture. There have also been rumours that rather than the undisciplined rebel forces, it was actually French specialist ground troops who delivered the coup de grâce. Either way, the rebel leader and the new president, Alassane Ouattara, with his immigrant origins, ties to the old Houphouët-Boigny regime, and French-Jewish wife is much more to the tastes of the old Neocolonialists as well as the new Global-colonialists.

With successes in The Sudan and the Ivory Coast, the new paradigm of Global-colonialism has so far been proving itself effective. Cheaper than full-scale war, but with more cutting edge than Neocolonialism, Global-colonialism seems the ideal tool for integrating Africa’s resources into the global economy.

Of the three cases mentioned, Libya is obviously proving the more difficult one, but even here the removal of half the country from the control of Gaddafi must be counted a success. This is the kind of result that Neocolonialism could never have achieved. The Gaddafi clan may hang on. They may even regain control over the rebel-held part of the country. But, even if they do, they will be much weaker than they were before and may well decide to follow the route of Mabuto and Houphouët-Boigny, especially as the next generation of the clan is likely to lack the Quixotic tendencies of its founder.

In its early days Gaddafi’s regime gave a glimpse of what a new kind of radical African nationalism might be like. Rather than spending the nation’s oil revenue on the bling that attracted other African leaders, Gaddafi used it to stir up trouble and challenge the status quo, rather like a latter day Hannibal taking on the Roman Empire. This was possible in the post-colonial age when Neocolonialism had to tread lightly and pull its punches, but now recalcitrant African leaders face a different beast, armed with longer teeth and sharper claws and the kind of PR that makes it seem all fuzzy and cute. Back in the ‘50s and ‘60s, the Wind of Change ruffled the coat tails of a departing colonial order, but now, the hurricane of Global-colonialism is blowing the other way.

 
 
 
Colin Liddell

Colin Liddell

Colin Liddell is a Tokyo-based journalist.

Brèves réflexions sur les "révolutions arabes"

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Bernhard TOMASCHITZ :

Brèves réflexions sur les « révolutions arabes »

 

Les Egyptiens ont placé d’énormes espoirs dans leur révolution. Mais maintenant que le régime dictatorial d’Hosni Moubarak appartient définitivement à l’histoire, une strate particulière de la population égyptienne verra sans doute sa situation changer de manière dramatique. Je veux parler de la minorité copte, qui forme quelque 10% des 80 millions d’habitants de l’Egypte et qui, déjà, depuis un certain temps, est la cible de débordements et de violences.

 

Quoi qu’il en soit, la nouvelle constitution du pays, acceptée avec une très large majorité en mars, ne laisse rien augurer de bon pour les Coptes, car elle prévoit que la Charia, c’est-à-dire le droit islamique, sera « la source principale du droit ». Ce qui est le plus étonnant, c’est que ce refus de toute forme laïque d’Etat ne provoque aucun cri d’orfraie en Occident chez les fabricants d’opinions et chez les exportateurs patentés de « démocratie ». Finalement, les victimes potentielles de cette nouvelle constitution islamiste ne seront « que de simples chrétiens ». Or il y a eu un précédent : les chrétiens d’Orient, dans l’Irak d’après Saddam Hussein, constituent le groupe ethno-religieux qui a eu le plus à souffrir du changement. Dans le pays du Tigre et de l’Euphrate vivait près d’un million de chrétiens : aujourd’hui, d’après les estimations, il n’y en aurait plus que 300.000 et leur nombre diminuerait encore. Les chrétiens de Syrie pourraient subir le même sort que leurs homologues irakiens, après la chute du régime d’el-Assad, dès que le pays pourrait jouir des « libertés démocratiques », ce qui amènerait probablement les « Frères musulmans » à devenir la principale force politique à Damas.

 

Mais il n’y a pas que les chrétiens qui risquent de connaître des temps sombres : certains musulmans sont également dans le collimateur des nouveaux pouvoirs potentiels. Au cours de ces dernières semaines, en Egypte, plusieurs attentats ont été commis contre des sanctuaires chiites. Le chiisme, on le sait, est une variante de l’islam, qui met surtout l’accent sur le mysticisme, ce qui fait que les islamistes les considèrent comme relaps par rapport à la « vraie foi ». Ces destructions de sanctuaires chiites sont attribuées aux  salafistes qui professent un islam particulièrement intolérant à l’égard des syncrétismes et des modernisations. Les salafistes prétendent vouloir retourner à un islam « pur », pareil à celui des origines.

 

Mais derrière tous les événements qui ont animé les scènes arabes au cours de ces quelques derniers mois, il n’y a pas que des querelles religieuses. Il s’agit plutôt de savoir qui exercera le plus d’influence dans le monde arabe. L’Arabie Saoudite, où le salafisme domine la vie sociale et politique sous la forme locale du wahhabisme, est le plus généreux des promoteurs des groupes salafistes en Afrique du Nord, au Proche et au Moyen Orient. Pour le royaume intégriste et rigoriste du désert arabique, les choses sont claires : les époques d’agitation révolutionnaire sont des époques d’incertitude ; l’insécurité et l’incertitude permettent d’orienter les hommes déboussolés vers la « bonne voie », afin de remplir très vite un vide de pouvoir.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°15/2011 ; http://www.zurzeit.at/ ).